24 heures après le transfert du Conseiller en matière de sécurité du Président Félix Tshisekedi, François Beya à la prison de Makala, le Collectif «Free François Beya» a haussé le ton pour fustiger la procédure qu’il estime biaisée qui serait suivie par l’actuel patron de l’Agence nationale des renseignements (ANR), Jean Hervé Mbelu.
Dans une conférence de presse tenue, ce mardi 5 avril 2022, Victor Tesongo, l’un des membres de ce collectif a estimé que François Beya serait en train de faire les frais de son enquête réalisée sur un conflit minier impliquant le conseiller privé du Chef de l’État, Fortunat Biselele et l’ancien Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) Corneille Naanga.
De ce fait, il soutient que l’affaire de l’atteinte à la sûreté de l’État évoquée par le Porte-parole du Chef de l’Etat, Kasongo Mwema yamba yamba lors de sa récente communication est une «galéjade» conçue, selon eux, dans l’unique but de conduire François Beya devant un juge et y obtenir une condamnation excessive à la peine capitale.
«Le Collectif s’inquiète de ces pratiques de faux dossiers qui mènent des innocents en justice pour régler des différends politiques. Pour rappel, le Collectif a précisé, à de multiples reprises, que le dossier contre François Beya Kasonga est vide. Celui-ci est avant tout victime d’une guerre au sein du palais présidentiel, Il paie son enquête sur un conflit minier impliquant le Conseiller privé du Chef de l’Etat, Fortunat Biselele et l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Naanga, pour ne citer que ceux-là», a-t-il
déclaré.
Au mois de décembre dernier, le Président Félix Tshisekedi avait confié à François Beya la mission de faire la lumière sur le projet du carré minier de Zani Kodo, situé dans la province de l’Ituri et appartenant au patrimoine de la société minière de Kilo-Moto (Sokimo). Cette entreprise est détenue à 30% par l’État congolais et à 70% par des actionnaires privés.
Celui qu’on surnomme «Fantomas» avait reçu la mission de tenter de comprendre pourquoi le retrait des actionnaires de Pianeta ne s’est pas déroulé comme prévu.
Selon les confrères de Jeune Afrique, c’est Kodo Ressources qui détenait le permis d’exploitation de Zani Kodo. Il s’agissait d’une société privée dans laquelle la Sokimo est actionnaire minoritaire et où la majorité des parts est, là encore, détenue par des privés. Parmi eux, figure Pianeta mining, dont le directeur général adjoint, Dede Muna, qui représente notamment Corneille Nangaa, et l’actuel ministre de la Recherche scientifique, José Mpanda.
Au regard de ce qui précède, le Collectif réitère sa sollicitation de l’implication personnelle du Président Tshisekedi pour la libération immédiate et sans condition de François Beya et de son secrétaire particulier Guy Vanda, de ses protocoles David CIKAPA et Claude KIDISHO ainsi que de son garde du corps Jean-Pierre KALENGA, en l’absence des charges contre ces derniers.
Somme toute, Il demande à l’ANR de cesser ses menaces et intimidations à l’endroit de sa conseillère en communication, Sonia LUKUSA et de ses enfants aujourd’hui déscolarisés.
Dostin Eugène LUANGE