La Sénatrice Francine Muyumba Nkanga a présenté, mardi 05 avril dernier, une motion d’information sur la hausse des prix des produits pétroliers à la chambre haute du parlement.
Cette élue du Haut-Katanga a exposé à la plénière les difficultés qu’éprouvent les populations kinoises ces derniers jours pour s’approvisionner en produits pétroliers.
Tout compte fait, le Président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo l’a invité à saisir de manière officielle son bureau à travers les mécanismes prévus par la Constitution et le règlement intérieur afin que les ministres sectoriels viennent s’expliquer devant les sénateurs sur ces matières.
Modeste Bahati a souligné la nécessité d’ausculter froidement cette question en vue de trouver des solutions durables.
«Je pense qu’il faudra engager un débat franc sur la question de prix dans notre pays. Je l’ai dit dans mon discours d’ouverture de la session le 15 mars 2022. J’avais stigmatisé la politique du gouvernement de bloquer les prix de carburant par des subventions et je me disais qu’avec cela, à un moment donné, le gouvernement risque d’être essoufflé. Je pense qu’il faudrait qu’on puisse examiner cette question froidement parce que je me rappelle que les prix qui étaient jusque-là d’application, étaient basés sur un prix moyen frontière du carburant qui était de 35 dollars le baril», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre: «Tout le monde sait aujourd’hui que le baril a franchi le cap de 100 dollars. Donc c’est un débat pour que nous ayons l’occasion d’inviter les ministres concernés pour qu’on puisse tenir ce débat et c’est même urgent parce que, vous le savez, quand on n’a pas de carburant, tout risque d’être paralysé».
En rappel, Il s’est observé dans l’après-midi du dimanche et les journées du lundi et mardi derniers une pénurie de carburant à travers la ville de Kinshasa. Cette pénurie de carburants a desséché plusieurs stations d’essence et inondé d’autres.
Du côté du Ministère des Hydrocarbures, on se dit qu’il n’y a ni pénurie, ni hausse des prix du carburant à la pompe et le constat s’est vérifié le 5 Avril dans différentes stations service face aux derniers bruits de couloir qui laissent entendre qu’il y a pénurie de carburant à travers la ville de Kinshasa.
Pierre Okende