Newsletter

Adhésion de la RDC à l’EAC: Voici les inconvénients et désavantages pour le pays (Tribune) 

L’intégration de l’Est, du Nord et du Sud de la RDC à l’espace commun de télécommunication ne peut pas être à l’avantage de cet espace géographique du Congo, telle que décrite par M. Tshisekedi.

Considérant à 47,1 %, le taux de couverture téléphonique pour la RDC, le Congo contribuerait donc à l’avantage de ses voisins dont le taux est respectivement pour le Soudan (100 %), Kenya (86,2 %), Tanzanie (86 %), Ouganda (65 %), Rwanda (62 %). Ces chiffres démontrent très clairement qu’il s’agit d’un marché des dupes. De même, considérant un taux de couverture en électricité de moins de 10 % pour la RDC, nous comprenons tous que cette clause n’est pas profitable à la RDC. 

À monsieur  Tshisekedi de nous répondre, comment négocier un traité international de libre circulation des biens et des personnes qui consacre la balkanisation du pays en intégrant essentiellement que la partie Est, au détriment de l’Ouest, alors que la contribution financière de la RDC à cette organisation Sous Régionale  provient du trésor public?

Des facilités administratives pour les Congolais

L’Etat Congolais devrait d’abord commencer à favoriser l’intégration économique à l’intérieur de ses 26 provinces ; et entre elles dans la mesure qu’elles sont des espaces demandant une intégration économique. En s’ouvrant à ces États d’Afrique de l’Est, M. Tshisekedi met cette partie de notre pays sous contrôle économique extérieur. 

Quant au pacte de sécurité collective 

Celui-ci est un échec et vient de montrer ses limites à travers le dernier communiqué du 28, mars, 2022, des FARDC lu par le Général de Brigade, Sylvain EKENGE qui dénonce les agressions répétées de l’armée Rwandaise et son appui au groupe armé M23, qui œuvre à l’Est du pays.

Absence d’un tissu économique structuré  et stable 

Pour un Congo dont la structure de production est quasi inexistante, une économie extravertie face aux États Est Africains ayant un tissu économique dynamique et assez structuré et constitué d’importantes industries manufacturières. Ces accords plongent de nouveau notre pays dans une dépendance sans précédent. Ils donnent l’accès facile aux ressources minières dont regorgent le Congo, pour lesquelles certains états continuent d’agresser, violer, piller et massacrer nos populations.

De l’augmentation des potentialités économiques et d’opportunités d’investissement en Afrique de l’Est  

M. TSHISEKEDI vient donc d’entériner le dépeçage en douceur du Congo entre l’Est et l’Ouest, offrant les richesses minières, forestières et environnementales  aux multinationales. La mutualisation des forces est une bombe larvée pour la RDC. C’est un grand désavantage, car des armées dites alliées, accèdent au  secret défense, rendent vulnérables nos stratégies des défenses militaires et placent le pays dans l’incapacité de défendre ses frontières, comme observé actuellement.

En externe, certains pays devraient répondre et réparer leurs crimes de sang, alors que d’autres des pillages et d’exploitation en toute impunité de nos ressources naturelles.
Comment intégrer un ensemble « EAC » malade, quant on sait que le Sud-Soudan malade est surexploité par l’Ouganda et le Kenya ; le Rwanda et l’Ouganda sont sur les pieds de guerre ; rappelant que ces deux pays qui occupent, pillent, tuent à l’Est de la RDC se sont déjà militairement affrontés en juin 2000 à Kisangani pour le contrôle des richesses de la RDC causant d’énormes pertes en vies humaines.

Ne faudrait-il pas d’abord régler les contentieux entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda, à savoir :  l’arrêt de l’occupation,  le terrorisme,  les réparations des dommages causés et enfin la stabilité à l’Est? 

Conclusion 

Pourquoi donner libre champ à l’éclosion d’une myriade d’organisations régionales, telles que : L’EAC, la CIRGL, la SADC et la CEEAC ? Et par ailleurs, pourquoi ne pas renforcer la SADC, qui est une organisation sous régionale plus ou moins indépendante et composée d’états démocratiques ?

Ainsi donc, l’ensemble des ressources naturelles que les uns, tout comme les autres, n’ont pu obtenir durant des siècles de résistance, se voient aujourd’hui bradé, volé en éclat par une simple signature ; favorisant ainsi légalement la balkanisation de la RDC.

Albert MUKULUBUNDU
Chargé des Relations Extérieures de Nouvel Élan et Porte-parole 

Dans la même catégorie

Nouvelles guerres commerciales : ZLECAF et BAD, des atouts majeurs pour l’Afrique

Plus que jamais, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) mérite une vive attention des dirigeants africains. Face à la nouvelle crise mondiale qui...

RDC : le gouvernement prévoit de lever 400 millions USD sur le marché financier au deuxième trimestre

Le gouvernement congolais prévoit de lever, au cours du deuxième trimestre 2025, 400 millions de dollars américains sur le marché financier, grâce à l'émission...

RDC : Félix Tshisekedi rêve d’un réseau ferroviaire reliant le Grand Katanga au Grand Kasaï jusqu’au port en eau profonde de Banana

En séjour à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, le président de la République Félix Tshisekedi a lancé officiellement jeudi 17 avril, la 9ème édition de...

RDC : des organisations de la société civile invitent Suminwa à appuyer l’IGF dans l’audit des établissements publics

La Coordination des organisations de la Société Civile engagées dans la lutte contre la corruption dans les finances publiques (COSOC-LCC) a salué la restauration...

Une délégation du FMI attendue à Kinshasa pour évaluer les engagements du gouvernement dans le cadre de la première revue FEC-FRD

Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) s'apprête à débarquer à Kinshasa le 29 avril prochain pour ausculter les engagements pris par le gouvernement...

RDC : les services d’assiettes mobilisent environ 664 millions USD au 11 avril 2025 ( Rapport)

Les services d'assiettes de la République Démocratique du Congo ont mobilisé 1.899,8 milliards de CDF, soit environ 664 millions USD, durant la semaine du...

RDC : L’État congolais perd 57 millions USD par an dans le secteur pétrolier, selon la FEC

L'État congolais se voit dépouillé d'environ 57 millions de dollars chaque année, soit 71 % des revenus potentiels du secteur pétrolier. C'est ce qu'a...

Parus récemment

Articles populaires

En savoir plus sur DosEco

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture