Pour faire face à la crise alimentaire occasionnée par la guerre entre l’Ukraine et la Russie, les dirigeants du Groupe de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI), du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) et de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) appellent à une action urgente pour assurer la sécurité alimentaire des pays vulnérables.
Dans une déclaration conjointe publiée mercredi 13 avril dernier, David Malpass, Président du Groupe de la Banque Mondiale, Kristalina Georgieva, Directrice Générale du FMI, David Beasley, Directeur Exécutif du PAM, et Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice Générale de l’OMC demandent à la Communauté Internationale de fournir en urgence des denrées alimentaires et une assistance financière aux ménages et aux pays secoués par cette crise alimentaire.
«Nous exhortons la Communauté Internationale à venir sans délai en aide aux pays vulnérables en prenant des mesures coordonnées, telles que la fourniture urgente de denrées alimentaires, l’appui financier, l’augmentation de la production agricole et la promotion du libre-échange. Nous nous engageons à mettre en commun notre expertise et nos financements afin de rapidement renforcer notre soutien sur le plan financier et sur celui des politiques publiques, en vue de venir en aide aux pays et ménages vulnérables, d’accroître la production agricole intérieure dans les pays touchés et de leur fournir davantage de produits agricoles», ont-ils appelé la Communauté Internationale.
Néanmoins, ils l’invitent à investir dans la production durable des denrées alimentaires et dans la sécurité nutritionnelle.
Du côté des dirigeants de la Banque mondiale, FMI et autres, ils s’engagent à atténuer les pressions sur la balance des paiements et à œuvrer avec tous les pays au maintien des flux commerciaux.
En outre, ils promettent de renforcer leur surveillance des facteurs de vulnérabilité sur le plan alimentaire et de s’employer à étoffer rapidement les conseils qu’ils peuvent apporter dans de nombreux domaines aux pays concernés, en s’appuyant sur les avantages comparatifs de leurs institutions respectives.
Somme toute, ils exhortent également tous les pays à préserver le libre-échange et à ne pas prendre de mesures restrictives, telles qu’une interdiction des exportations de produits alimentaires ou d’engrais, qui ne feraient qu’exacerber les souffrances des personnes plus vulnérables.
Pierre Okende