Des nouvelles défections sont signalées, ce lundi 18 avril au sein du collectif «le Congo n’est à pas vendre». Il s’agit bel et bien du retrait de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) et du Réseau d’éducation civique au Congo (RECIC).
En effet, dans une correspondance adressée à l’Assemblée générale dudit collectif, le Président de l’ODEP Florimond Muteba reproche au collectif des ONGs la non prise en compte de ces différentes remarques qui entravent leur fonctionnement harmonieux à l’instar de l’indiscipline, l’intolérance, la calomnie et l’injure facile.
«Je viens de totaliser 16 mois à la tête du CNPAV. Sous ma direction et sans moyens et dans un bénévolat total nous avons abattu un grand travail. Du point de vue de l’organisation et des résultats, il n’y a aucune comparaison avec le CNPAV. J’ai dénoncé des dysfonctionnements, sans me faire entendre. L’indiscipline, l’intolérance, la calomnie, l’injure facile et j’en passe. Le manque d’un débat démocratique ouvert à la grande majorité silencieuse aboutit souvent à des décisions prises par 3, 4 ou 5 personnes. Par conséquent, je considère que le niveau très élevé des divergences sur la culture de travail, sur la méthodologie de travail voir même sur les orientations idéologiques du CNPAV, ne me permet plus de continuer à siéger au sein du comité de pilotage encore moins de le coordonner, je démissionne», lit-on dans sa correspondance.
Quant au Réseau d’Éducation Civique au Congo (RECIC), le secrétaire général exécutif, Jean Michel Mvondo évoque l’écartement des ambitions qui ont milité à la création du CNPAV.
«Chers collègues, le RECIC est dans le regret de vous annoncer ce dont l’objet est repris en marge de la présente au nom de la liberté de pensée et d’action qui le gouverne. En effet, vu le climat de méfiance, de dénigrement et la prise en otage de la liberté d’action et de pensée qui règne au sein de la dynamique, le poussant même à s’interroger sur le sens et l’idéologie du combat de la lutte contre la corruption que veut mener actuellement le CNPAV. Estimant que le collectif s’écarte progressivement des ambitions qui ont milité à sa création, Considérant, une pensée unique qui s’installe au sein du CNPAV et les autres membres par la crainte révérencielle n’ont pas le choix que de prosterner et de l’accompagner, le RECIC, préfère ne plus faire partir de la dynamique», lit-on dans une correspondance consultée par DosEco.Cd.
Le Collectif «le Congo n’est pas à vendre »» est une structure qui milite contre la corruption en République Démocratique du Congo. Il a récemment participé dans l’enquête Congo hold-up qui a mis à nu les malversations financières opérées par le clan Kabila.
Dostin Eugène LUANGE