Environ 10% des agents publics et fonctionnaires de l’État payés par le Trésor Public sont en situation d’irrégularité, considérés comme des doublons et fictifs.
C’est ce qu’a révélé le Vice-premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau, le mercredi 20 avril dernier dans un média local de la place. Ainsi, pour assainir son secteur, il s’est engagé à traquer ces doublons en suspendant momentanément leurs rémunérations.
«Aujourd’hui les agents publics de l’État qui sont dans une situation d’irrégularité avérée se chiffrent à près de 120 milles têtes sur un effectif estimé à plus moins 1 million 500 milles. Près de 10% des agents que le trésor public paie qui sont des agents fictifs. C’est pour cela que nous avons suspendu jusque-là les salaires de ceux qui sont considérés comme agents étant dans une situation d’irrégularité», a fait savoir Jean Pierre Lihau.
Toutefois, il a précisé que cette initiative vise à écarter ceux qui n’ont pas qualité, rationaliser le recrutement et essayer d’accélérer le processus de la retraite qui crée le phénomène de doublons.
Le gouvernement, par l’entremise de ce Ministre, souhaite faire chuter l’enveloppe salariale qui consomme 50% du budget national à plus moins 30 à 35% avant la fin de l’année en cours.
On rappelle que le gouvernement congolais a signé avec l’intersyndicale de l’Administration publique (INAP), le mardi 19 avril dernier, un avenant au protocole d’accord de Bibwa portant augmentation de salaire de base de tous les fonctionnaires et agents publics de l’État.
Cet accroissement est de l’ordre de 30% en moyenne dès ce mois d’avril et sera porté à un total de 45 % pour le mois de juillet. Cette mesure concerne aussi bien les personnels civils de l’État que ceux de l’Armée et de la Police nationale congolaise.
Dostin Eugène LUANGE