Des journalistes de la ville de Kinshasa ont cogité, vendredi 29 avril, sur la problématique des droits d’auteur et des droits voisins au cours d’un atelier organisé par l’Association des Médias en ligne de la RDC (MILRDC), que dirige de main de maître, le Président Israël Mutala avec l’appui technique et financier d’Internews.
À travers cette initiative, les éditeurs de presse en ligne ont été formés sur comment jouir de leurs prérogatives sur des œuvres immatérielles (contenus) d’une part, et des droits qui leur permettent de tirer profit de leurs contenus en dépit de la défaillance de la législation congolaise en vigueur d’autre part.
Selon le constat fait par les professionnels des médias, Google, Apple, Facebook, Amazon (GAFA) seraient en train d’utiliser leurs contenus sans autorisation préalable pour amasser de l’argent à travers la publicité.
Intervenant sur le thème : «Droits d’auteur des journalistes sur internet», Lionel Kabeya, responsable de communication à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et consultant en gestion des petites et moyennes entreprises, a établi les conditions qui doivent être remplies en amont pour parler de la protection des œuvres créées par des journalistes en aval.
«Le journaliste en tant qu’auteur, jouira de la protection de la loi sur le droit d’auteur sur sa création à la double condition que celle-ci soit exprimée dans une certaine forme qui permet sa communication au public dans la mesure où l’idée seule n’est pas protégeable; soit l’originale à savoir marquée sa personnalité. Dès lors que ces deux conditions sont réunies, la protection est acquise sans qu’il soit nécessaire de procéder à un quelconque enregistrement ou dépôt», a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs expliqué «qu’une œuvre est originale dès lors qu’elle reflète l’empreinte de la personnalité de l’auteur et révèle un apport personnel et intellectuel».
Pour réclamer les dûs au GAFA (Google, Facebook, Amazon), Junior Luyindula conseiller juridique de MILRDC a proposé aux journalistes de se faire assister par une administration spécifique en droit d’auteur tel qu’ADACO avant de saisir des structures comme la SOCODA qu’est la société congolaise des droits d’auteurs et des droits voisins, seul organisme chargé de la perception et la répartition des droits d’auteurs en RDC.
Il sied de souligner que d’autres intervenants ont abordé les différentes thématiques à l’instar de la gestion collective des droits d’auteur à l’ère du numérique.
Dostin Eugène LUANGE