Le Docteur Denis Mukwege a tenu une conférence scientifique le lundi 2 mai dernier à l’université de Kinshasa (UNikin) axée sur le thème : «le viol comme arme de guerre» en République démocratique du Congo. Devant un parterre de participants constitués des étudiants, le prix Nobel de la paix a insisté une fois de plus sur l’instauration de la justice transitionnelle au pays.
D’après ce responsable de la Fondation Panzi, l’instauration de la justice est une condition sinequanone de la réconciliation.
«Si vous entrez dans les archives, vous verrez que le Congo c’est le pays qui a fait le plus de négociations. On a été partout: Lusaka, Sun city, Goma partout. Donc on n’a pas de solution, dernièrement Nairobi. Toujours pas de solution. Il faut une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle qui doit rendre justice aux victimes», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : «cette stratégie de justice transitionnelle devra combiner les mécanismes judiciaires et non judiciaires. Ces deux mécanismes sont complémentaires. Qu’on ne dise pas qu’on va faire la réconciliation sans justice».
Il sied de signaler que parmi les officiels qui ont participé à cette conférence, il y a notamment Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, Fabrice Puela, ministre des droits humains et Jean-Jacques Muyembe de l’institut national de recherche biomédicale (INRB).
Dostin Eugène LUANGE