Nicolas Kazadi, Chérubin Okende et Adèle Kayinda, respectivement ministres des Finances, des Transports, voies de communication et de désenclavement et du Portefeuille, ainsi que le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, se sont accordés jeudi dernier pour le démarrage imminente des travaux du projet de réhabilitation et de modernisation du réseau ferroviaire de la capitale dénommé «METROKIN».
Selon la source, cette séance d’harmonisation a été présidée par le ministre des Finances Kazadi qui a rappelé que ledit projet vise à doter la ville de Kinshasa d’un train urbain moderne pour un transport de masse, en vue de réduire la spéculation sur les prix des transports et de faciliter la circulation de plusieurs personnes en un temps record entre la banlieue, le centre-ville et d’autres directions.
Il a fait savoir que le projet a pour objectif de régler la problématique relative à la mobilité des personnes et des biens dans la ville de Kinshasa, de rendre fluides les transports intercommunautaires et le rapprochement des contacts entre les populations urbaines et créer une structure ferroviaire sécurisée respectant les directives écologiques du changement climatique.
« La ville de Kinshasa est aujourd’hui habitée à plus de 15 millions d’habitants, ce projet est d’une importance capitale, elle a urgemment besoin des solutions innovantes et surtout durables concernant le secteur des transports », a indiqué le ministre des Finances, pour améliorer son système de transport en commun.
Pour ce faire, a-t-il ajouté, l’autorité urbaine a opté, sur base d’un plan directeur de la ville, de réhabiliter et de moderniser le réseau ferroviaire en vue de répondre efficacement aux attentes de la population de Kinshasa qui portent les rues à l’attente des moyens de transport en commun.
Les travaux de la première phase pour ce projet « METROKIN » sont évalués à 250 millions USD. Il concerne les travaux de la double voie à écartement standard, la signalisation, la construction de huit gares, la réhabilitation des ponts Ndjili et Tshenge, la construction de deux ponts en hauteur sur la route Poids Lourds, d’un échangeur à la Place Pakadjuma et d’un dépôt de maintenance à la gare de Tshenge, la formation du personnel, ainsi que l’acquisition de huit rames à quatre caisses, mode de traction, batteries rechargeables avec une autonomie pour une distance de 80 km.
Nicolas Kazadi a indiqué que dans le cadre du lancement de ce projet, le gouvernement de la RDC a décidé de mettre à la disposition de « METROKIN », la somme de 20 millions USD à travers le BCECO afin de financer les activités préalables devant faciliter la bonne mise en œuvre du projet.
Le projet du train urbain vise dans sa globalité à exploiter 300 km de voie ferrée pour toute la ville de Kinshasa pour une durée de 24 mois en quatre phases dont la première qui va de la Gare centrale à l’aéroport International de Ndjili pour une distance de 25 km ; la deuxième phase concerne la plaine le long de grandes artères de Kinshasa (75 km) ; la troisième, qui est une ligne périphérique autour de Kinshasa (90 km) et 90 km) et la dernière, qui ira de l’aéroport International de Ndjili à la commune de Maluku (80 km).
La société METROKIN pour gérer le projet
Les différentes parties prenantes à ce projet, à savoir : l’Hôtel de ville de Kinshasa, la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), la TCC ont décidé de créer la Société METROKIN pour gérer ce projet avec rationalité car la concrétisation de cet ambitieux projet requiert des ressources financières importantes.
C’est dans ce contexte que la société a eu mandat d’approcher le gouvernement pour un appui financier. Il sied de noter que le directeur général du BCECO, et celui de la SCTP, ainsi de METROKIN, ont pris part à cette séance de travail.