Le Groupe de la Banque africaine de développement a annoncé, vendredi 20 mai dernier, à Abidjan, la nomination de Mme Malado Kaba au poste de directrice du Département genre, femmes et société civile, à compter du 16 juin 2022.
Mme Malado Kaba, de nationalité guinéenne, apporte plus de 25 ans d’expérience en développement international et finance, couvrant les politiques publiques, macroéconomiques, le genre et les stratégies de développement. Leader accomplie dans le domaine du développement international et de la finance, elle a été la première femme ministre des Finances et de l’Économie de la République de Guinée. Elle a acquis plusieurs expériences de haut niveau dans des organisations publiques et privées que ce soit avec le gouvernement, des institutions mondiales et des organisations non gouvernementales.
Avant sa nomination, Mme Kaba était directrice générale de Falémé Conseil, un cabinet de conseil aux organisations des secteurs public et privé en matière de stratégie, de développement économique, de gouvernance, de renforcement des capacités et d’inclusion financière.
En tant que ministre des Finances et de l’Économie (2016-2018), elle a obtenu des résultats macroéconomiques records et a mené à bien des initiatives visant à accroître la transparence fiscale, lutter contre la corruption et promouvoir la bonne gouvernance. Mme Kaba a négocié avec succès un nouvel accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) du Fonds monétaire international (FMI), qui comprenait une enveloppe de prêts commerciaux de 650 millions de dollars américains (2017). Elle a également piloté et conclu les négociations pour un financement de 2,5 milliards de dollars pour la construction du plus grand barrage de Guinée (le barrage de Souapiti de 500 mégawatts) et d’autres projets d’infrastructure.
On lui doit également l’accélération d’un projet, auparavant bloqué, de 60 millions d’euros en vue de satisfaire aux 22 conditions de décaissement du prêt accordé par la Banque européenne d’investissement (BEI). En moins de six mois, 90 % des conditions ont été levées et tous les appels d’offres ont été lancés, ce qui a permis de commencer sa mise en œuvre avant la fin de 2018. Elle a par ailleurs présidé à des projets routiers d’une valeur de plus de 300 millions d’euros et a également accru la transparence dans les marchés publics et la gestion de la trésorerie, réduisant considérablement la corruption.