Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, ce mercredi juillet 2022, à Abidjan, un accord de participation aux risques (APR) financé pour un montant de 175 millions de dollars en faveur de la Banque de commerce et de développement de l’Afrique de l’Est et australe (Eastern and Southern African Trade & Development Bank, en abrégé « TDB »).
Cet accord, apprend-t-on, devrait stimuler le commerce intra-africain, promouvoir l’intégration régionale et contribuer à la réduction du déficit de financement du commerce en Afrique.
La Banque africaine de développement fournira des liquidités à hauteur de 50 % du montant aux banques émettrices (les 50 % restants devant être mobilisés par la TDB), sur la base d’un partage des risques, afin de soutenir les activités commerciales des entreprises et des petites et moyennes entreprises (PME) locales dans les pays membres du Marché commun de l’Afrique de l’Est et australe (COMESA).
Ensemble, les deux institutions vont créer un portefeuille de financement de 350 millions de dollars pour soutenir les transactions commerciales. Il s’agit d’un effort stratégique de la Banque africaine de développement pour soutenir le programme de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui vise à remodeler les marchés et les économies de la région en contribuant à stimuler la production dans les secteurs des services, du commerce, de la production manufacturière et des ressources naturelles.
D’après le directeur du développement du secteur financier du Groupe de la Banque africaine de développement, Stefan Nalletamby, ce partenariat permettra de catalyser plus de 2,1 milliards de dollars en valeur de transactions de financement du commerce dans de multiples secteurs tels que l’agriculture, la production manufacturière et l’énergie au cours des trois prochaines années.
Selon la Banque africaine de développement, le déficit annuel de financement du commerce en Afrique est d’environ 81 milliards de dollars. Par comparaison avec les multinationales et les grandes entreprises locales, les PME et autres entreprises nationales ont plus de difficultés à accéder au financement du commerce.
Dostin Eugène LUANGE