Les appels d’offres lancés par le gouvernement congolais pour la première phase sur les 30 blocs dont 27 pétroliers et 3 gaziers situés sur le lac kivu suscitent moult réactions au sein de l’opinion.
Face à des critiques d’une certaine opinion contre l’option levée par le gouvernement, l’Ingénieur civil, expert en énergie et cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Elie NKumbi laisse entendre que le processus lancé sur les activités en amont conduira au renforcement du contenu local ainsi qu’au respect de la licence sociale.
« Les hydrocarbures occupent, à ce jour, une place de premier ordre non seulement sur le plan énergétique mais aussi sur le plan économique. À ce titre, le processus d’appels d’offres pour les activités d’hydrocarbures en amont (exploration et exploitation) tel que lancé par le Gouvernement traduit la volonté courageuse et encourageante de notre État à concrétiser son potentiel énergétique en vue du développement économique et de jouer son rôle parmi les grandes puissances énergétiques mondiales », a-t-il déclaré dans une tribune parvenue à DosEco.cd.
Pour ce qui est des conséquences des activités d’hydrocarbures sur l’environnement, cet expert indique que la loi n° 15/012 du 1er août 2015 portant régime général des hydrocarbures garantit, spécifiquement en ses articles 155, 156 et 157 met en évidence la protection de l’environnement et du patrimoine culturel par l’exigence d’une étude d’impact environnemental et social préalable, assortie d’un plan de gestion.
D’où, il pense que seules les études d’impact environnemental et social déterminent si les activités envisagées pourraient générer des effets néfastes sur l’environnement et pour lesquels aucune mesure de mitigation ne serait efficace.
« Dans le strict respect du cadre légal des hydrocarbures, l’option ainsi levée par le Gouvernement de la République permettra de former des compétences nationales (contenu local) et impliquera les sociétés pétrolières aux enjeux de développement durable en faveur des populations affectées par les activités (licence sociale) », a-t-il renchéri.
Face à l’importance économique de la mise en valeur de ces 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers, Elie Nkumbi précise que la population devra s’impliquer activement pour le respect strict des dispositions légales en la matière pendant la phase d’exploration et la phase d’exploitation (en cas de découverte commerciale d’hydrocarbures).
Pour lui, il est donc important que le processus amorcé se poursuive avec les activités en aval d’hydrocarbures notamment le raffinage et la pétrochimie.
Il sied de rappeler que c’est depuis le 29 juillet dernier que le gouvernement de la République a lancé les appels d’offres pour la première phase sur les 30 blocs dont 27 pétroliers et 3 gaziers.
Dostin Eugène LUANGE