La population de la province de l’Ituri —située dans l’Est de la République Démocratique du Congo- ne cesse de s’apitoyer aux autorités congolaises afin de mettre un terme à l’insécurité grandissante qui sévit dans cette partie du territoire national.
Ce mercredi 3 août, une forte délégation de ressortissants de cette province conduite par le point focal Max Nissan a été reçue par le Coordonnateur du Mécanismes National de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS), Claude Ibalanky Ekolomba.
De manière succincte, le Président de l’Association des communautés de territoire d’Irumu, Claude Kasuna a plaidé auprès du Haut représentant du Chef de l’État de demander aux autorités compétentes de renforcer l’armée afin qu’elle traque les groupes étrangers qui sèment la terreur.
« J’ai profité de passer au MNS pour échanger avec son Coordonnateur sur la situation sécuritaire du territoire d’Irumu qui devient de plus en plus dramatique avec les attaques récurrentes des ADF. Vous savez les ADF c’est un groupe étranger. Le Coordonnateur gère les relations entre les pays des Grands Lacs et le groupe ADF c’est un groupe d’un pays des Grands lacs donc d’origine ougandaise. Ce qu’on lui a demandé c’est de plaider pour le renforcement de l’armée pour qu’elle traque ce groupe étranger et au besoin voir comment le retourner chez eux », a-t-il déclaré.
Occasion faisant le larron, l’artiste musicien Fabrice Byamukama a requis une aide à Claude Ibalanky afin de promouvoir sa chanson faite pour l’unité et la paix dans l’Est du pays.
« Depuis un temps, nous avons écrit une chanson : Congolais zua mayele. C’est une chanson qui est déjà dans nos plateformes de téléchargement et plusieurs en ont déjà l’information. Nous sommes venus également présenter ce projet au Coordonnateur pour que nous essayons d’avoir une bénédiction venant de nos autorités. Cette chanson vise beaucoup l’unité nationale pour nous congolais et beaucoup plus ceux de la province de l’Ituri. Elle est chantée en Lingala, c’est une langue que tout Congolais a la facilité d’entendre, c’est pour cela que nous avons pensé chanter en Lingala », a-t-il fait savoir.
Et de poursuivre : « Nous lui avons présenté nos difficultés pour qu’il puisse essayer de nous aider et amenant ce projet au point que ça soit entendu au niveau national parce que nous nous sommes dit que le message qu’il y a dans cette chanson c’est un message important. Nous voulons que tout Congolais puisse l’entendre et également ceux de la province de l’Ituri ».
Cette entrevue intervient quelques jours après une série de rencontres initiées par le Mécanisme national de suivi afin d’étudier des voies et moyens pouvant lui permettre de pacifier absolument cette partie du pays.
Dostin Eugène LUANGE