L’ancien premier ministre Adolphe Muzito a tiré à boulets rouges sur le Gouvernement Sama Lukonde qui, selon lui, ne veut pas recourir à une loi rectificative au budget 2022 en vue d’allouer légalement de nouvelles ressources au profit de l’armée, de la sécurité et de la diplomatie ainsi qu’aux salaires des agents.
Dans sa 29ème tribune publiée jeudi 04 août depuis Paris où il séjourne, cet économiste de formation déplore le fait que Sama Lukonde tente de terminer l’exercice 2022 avec le budget en cours d’exécution, tel que voté au Parlement à hauteur de 7 milliards $US des ressources propres en dépit des performances des recettes en cours de mobilisation par le Ministère des finances.
« Sama Lukonde tente de terminer l’exercice 2022 avec le budget en cours d’exécution, tel que voté au Parlement à hauteur de 7 milliards $US des ressources propres. Ceci en dépit de performances des recettes en cours de mobilisation par le Ministère des finances, à travers ses régies financières, lesquelles pourraient porter le budget à 10 voir 11 milliards $US des ressources internes d’ici fin 2022, soit 3 voir 4 milliards $US des ressources additionnelles », a-t-il déploré.
Pour cet opposant du régime Tshisekedi, comme ses prédécesseurs, « Sama ne pourrait donc avoir une armée qui soit dissuasive moins encore de faire la guerre au Rwanda ni négocier en position de force avec ce pays agresseur et les rebelles et les groupes armés auxquels il apporte soutien ».
Par conséquent, Adolphe Muzito indique que cette option de refus d’élaborer une loi rectificative de la part du Gouvernement aura plusieurs conséquences pour le pays comme celui d’être incapable de faire la guerre à l’armée rwandaise ou de dissuader celle-ci ainsi que les groupes armés que soutient ce pays agresseur et de laisser au Gouvernement affecter librement, sans cadrage légal, les ressources additionnelles, non prévues au budget 2022 soit 3 à 4 milliards $US.
Au-delà de cela, poursuit-il, il va empêcher le Parlement d’ordonner légalement à charge du Gouvernement de nouvelles assignations fiscales incitant celui-ci à atteindre et consolider 11 milliards $US en 2022, montant qui pourrait le rapprocher du potentiel fiscal du pays, particulièrement dans le secteur minier et d’exonérer le Gouvernement de son obligation de fixer à la nation un nouveau cadrage macroéconomique pluriannuel.
Dostin Eugène LUANGE