Ça sent le roussi entre l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) et d’autres ONGs de la société civile à l’instar de Greenpeace dans le dossier du lancement d’appels d’offres par le Gouvernement congolais pour l’exploitation des blocs pétroliers et gaziers.
Les deux organisations citées sont quasiment à couteaux-tirés. Lors de sa conférence de presse animée mercredi 17 août à Kinshasa, le Coordonnateur de l’ACAJ Georges Kapiamba s’est pris à Greenpeace qui craint une catastrophe écologique.
Ce dernier fustige le fait que certaines ONG, «sans offrir une alternative crédible et pertinente contestent, sous la férule de certaines puissances politiques, financières et économiques étrangères, à l’État Congolais le droit de disposer ou de décider du sort des richesses appartenant à l’ensemble du peuple Congolais».
«Il serait donc absurde que des ONGs renient à la RD. Congo le droit de se déterminer par rapport à ses richesses naturelles (…). Les ONG que nous sommes devrions, au-delà de nos différences thématiques, rester mobilisées et parler d’une voix crédible pour que les gouvernants relaient les préoccupations du plus grand nombre dont nous sommes porteurs. Contrairement à certaines idées reçues, nous ne sommes pas des ennemies, encore moins des opposants à un quelconque système politique ou social. Nous sommes tout simplement des porte-voix des sans voix», a-t-il déclaré.
En Sus, il souligne que l’initiative prise par le gouvernement s’inscrit dans le cadre de la politique de la diversification de l’économie nationale et conforte l’accord jusque-là inédit conclu en février 2022 entre l’Etat Congolais et la société VENTORA portant restitution par cette dernière au premier cité des actifs miniers et pétroliers acquis jadis dans des conditions controversées.
Cette posture du Gouvernement Congolais doit, selon G. Kapiamba, être comprise comme une matérialisation par l’État Congolais des principes sacro-saints édictés par les Nations-Unies, à savoir la souveraineté des Etats et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ainsi que de leurs richesses
Le Gouvernement a décidé depuis quelques jours de lancer un appel d’offres sur 27 blocs pétroliers et 3 gaziers répartis sur trois bassins sédimentaires qui contiennent, selon plusieurs sources expertes, des milliards de barils de l’or noir qui, exploités judicieusement, pourraient hisser la RD. Congo parmi les principaux producteurs mondiaux de pétrole.
Dostin Eugène LUANGE