«Que doit faire le gouvernement congolais pour bénéficier du système d’enregistrement des exportateurs (REX) qu’accorde l’Union européenne à la République Démocratique du Congo ?» Cette question lancinante, en effet, était au cœur d’une matinée d’information et de sensibilisation sur le rôle et les missions de l’ANAPEX animée, ce jeudi 25 août 2022 au siège de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) à l’intention des opérateurs économiques, par le Directeur général adjoint de cette Agence Nationale, Henry Gerendawele Ngbase.
Pour le numéro deux de cet établissement public, il faille que le Ministre du Commerce Extérieur, Jean-Lucien Bussa signe le formulaire d’engagement de la RDC qui permettra au pays de respecter les règles d’application dans le mécanisme REX .
«Éventuellement, il faudra mettre en œuvre, sur le plan interne, certaines structures qui doivent accompagner les fonctionnements de ce système. Dans ce sens, il y a par exemple la désignation de l’autorité compétente qui sera chargée de l’enregistrement des exportateurs congolais dans l’Union européenne et éventuellement la désignation de l’autorité chargée de la coopération administrative au cas où certains conflits pourraient surgir ou en cas certaines certitude de l’identité d’un produit donné pouvait clarifier la coopération avec l’union européenne», a-t-il expliqué.
Prenant part à cette activité, la cheffe de division Salama Kayembe au sein de la DGDA a évoqué les critères qui dépendent du contexte ou le cadre dans lequel se situe la République Démocratique du Congo dans le cadre régional, sous-régional, le COMESA, ou AGOA.
«Pour le moment, la RDC ne sait pas encore où elle sera située avec le processus de REX car ce dernier n’a pas encore démarré ce système. Lorsque nous allons démarrer, nous allons pouvoir nous positionner, c’est à partir de là que nous saurons les critères que nous allons appliquer pour déterminer l’origine de notre marchandise. Une fois le critère défini, nous chercherons à connaître les avantages particuliers auxquels nous pouvons avoir accès», a-t-elle indiqué.
Faut-il encore le rappeler, l’ANAPEX avait rencontré en février 2022 lors de sa participation au salon international de l’agriculture à Paris, les représentants de la commission de l’union européenne et les échanges avaient tourné autour du système d’enregistrement des exportateurs. À l’heure actuelle, les exportateurs congolais sont pénalisés du fait que les processus techniques d’enregistrement de ces derniers par l’Union européenne dans le cadre du REX ne sont pas encore mis en œuvre par la partie congolaise.
Dostin Eugène LUANGE