L’indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une hausse de 0,291 % à la dernière semaine du mois d’août 2022, par rapport à la semaine précédente dont le taux de l’indice a été de 0,270 %.
Selon la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC) de la semaine du 22 au 26 août de l’année en cours, les indices des composantes «produits alimentaires et boissons non alcoolisées », « biens et services divers », «logement, eau, électricité, gaz, et autres combustibles », « Articles d’habillement et chaussures » et « transports », ont été à l’origine de cette évolution, avec des contributions respectives de 57,773 %, 9,892 %, 7,762 %, 6,234 % et 4,495 %.
En effet, en plus des produits alimentaires, ce niveau d’inflation est renforcé, d’une part, par l’évolution des prix des fournitures scolaires à l’approche de la rentrée des classes et, d’autre part, par la spéculation dans le secteur de transport aérien, suite à des perturbations dans l’approvisionnement de carburant dans les principaux aéroports du pays.
En rythme mensuel, le taux d’inflation a enregistré une progression de 1,093 % contre 0,956 %. En moyenne, l’inflation est de 0,967 % au cours des huit premiers mois de l’année 2022 contre 0,380 % à la période correspondante de 2021.
En cumul annuel, le taux d’inflation s’est établi à 7,999 % à fin août 2022, alors que la cible annuelle est de 11,0 %. En glissement annuel, l’inflation est ressortie à 10,305 %. En annualisé, il s’établirait à 12,490 %, soit un niveau largement au-dessus de sa cible de moyen terme de 7,0 % l’an.
La raison à ces tensions depuis août 2020 n’est plus la menace classique d’une inflation domestique bien qu’il s’observe ces derniers jours, de légères pressions sur le marché de change, affirme la source.
En outre, la variation des prix n’est plus celle héritée de la dépréciation monétaire causée par les déficits publics et l’insuffisance structurelle de l’offre interne, mais d’une inflation importée sur base des effets de la guerre en Ukraine et la baisse de l’offre des produits pétroliers sur le marché international observés depuis la fin de l’année dernière.
Par ailleurs, pour maintenir le rythme de l’inflation actuelle jusqu’à la fin de l’année, la BCC recommande au gouvernement de la République le maintien de l’exécution des opérations des finances publiques sur base caisse et la poursuite du financement des déficits par les moyens légaux et saints notamment les titres publics.
La BCC préconise également l’investissement local dans la production des produits que le pays importe et pour lesquels la RDC possède la potentialité élevée. Parmi les recommandations de l’Institut d’émission figurent aussi la réduction des tracasseries fiscales et le contrôle des prix des biens et services.
La Rédaction