La coalition des organisations de la société civile du Haut-Uélé et l’Ituri pour la gouvernance des ressources naturelles a publié, ce jeudi 01 septembre, un rapport intitulé : «paradoxe entre l’exploitation minière artisanale et le développement socio-économique des provinces de l’Ituri et de Haut-Uélé».
Dans ce rapport de 35 pages présenté à la presse, ces structures de la société civile attirent l’attention des autorités congolaises sur l’exploitation minière artisanale par les chinois en connivence avec certaines Coopératives Congolaises, en violation flagrante du code minier et d’autres lois de la République Démocratique du Congo.
Cette exploitation, expliquent-elles, impacte sur le plan environnemental en occasionnant la dégradation des sols, la pollution des cours d’eau et la déforestation.
De ce fait, ce collectif invite le gouvernement par le truchement de la vice-première ministre, ministre de l’environnement ; de la ministre des mines et de la défense de prendre chacun des dispositions en ce qui le concerne.
«Les chinois ne sont pas éligibles à l’exploitation artisanale, c’est un abus que le gouvernement est en train de cautionner. Je pense que les chinois doivent aller soit vers la petite mine soit aller vers l’exploitation à grande échelle», a déclaré Me Jimmy Mongoriek, membre du Comité exécutif de l’ITIE-RDC.
Et de poursuivre : «Nous avons aussi estimé que la vice-première ministre, ministre de l’environnement a un rôle à jouer parce que l’environnement est tellement affecté que la génération présente et la génération future est déjà en danger. Elle doit prendre des mesures pour que cet environnement soit réhabilité et nous sommes allés plus loin pour demander à la justice de se saisir de ce cas parce que le code minier prévoit les sanctions dans le cadre du secteur minier».
Dans la foulée, cette coalition a demandé à la ministre des mines de mettre fin à l’exploitation minière artisanale par les étrangers et leur demander de déclarer toutes les quantités produites depuis leurs installations. Cette dernière est également invitée à demander à ces étrangers de procéder à la réhabilitation de l’environnement détruit.
Dostin Eugène LUANGE