La situation sécuritaire demeure lamentable dans la province de l’Ituri, marquée par les tueries et massacres à répétition. Consternée par cette situation, une délégation composée du Président du Conseil provincial de la jeunesse et du coordonnateur d’une structure de la société civile de l’Ituri est allée, ce vendredi 09 septembre, à la rencontre du Coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS) Claude Ibalanky.
Auprès de ce Haut Représentant du Chef de l’État, ces acteurs de la société civile ont préconisé des pistes de solution pouvant permettre au gouvernement de s’impliquer activement pour le maintien de la paix et la sécurité dans l’ex Province Orientale et dans la sous-région.
«Nous sommes venus échanger avec l’autorité parce que le mal est profond et le danger est permanent en Ituri. Nous sommes venus présenter les problèmes qui se passent en Ituri surtout sécuritaires, où les jeunes leurs préoccupations doivent attirer la préoccupation de l’autorité, mais aussi la question de l’Ituri doit être priorisée et prise en compte dans l’urgence. Aujourd’hui même il y a des cas de tueries, le problème sécuritaire continue à s’accentuer davantage et la province de l’Ituri continue à se détériorer davantage parce que il n’y a pas la paix», a déclaré Gentil Kaniki, président du Conseil provincial de la jeunesse iturienne.
Et de poursuivre : «C’est comme ça que nous sommes venus voir le coordonnateur du MNS pour lui exprimer cette préoccupation et aussi pour venir lui proposer certaines solutions pouvant permettre au gouvernement comme un outil pour pouvoir s’impliquer activement pour le maintien de la paix et la sécurité dans la province».
En attendant l’issue favorable, ce mandataire de la jeunesse de l’Ituri promet de collaborer avec le MNS et d’accompagner le chef de l’État Félix Tshisekedi dans sa lourde charge de de pacification de l’Est du pays. Cette entrevue a été facilitée par le point focal de l’Ituri, Max Nissan.
La journée du même vendredi, les miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) ont tué 17 civils au village Mbidjo dans la chefferie des Bahema-Badjere, en territoire de Djugu, en Ituri. Selon la société civile qui rapporte cette information, parmi les victimes, il y a 7 femmes et 2 enfants.
Dostin Eugène LUANGE