Le continent africain perd entre 5 et 15 % de croissance de son PIB (produit intérieur brut) par habitant en raison du changement climatique et de ses effets connexes.
C’est ce qu’à démontrer Kevin Urama, économiste en chef par intérim et vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement, le 7 septembre 2022 au Caire lors d’une table ronde organisée en marge du Forum d’Égypte pour la coopération internationale qui s’est déroulé (Egypt-ICF 2022) sur le thème, « Rôle des pays africains dans la détermination de l’agenda climatique ».
D’où, il estime que le continent a besoin d’environ 1 600 milliards de dollars entre 2022 et 2030 pour respecter ses Contributions déterminées au niveau national. Ce dernier a exhorté les pays développés à combler le « déficit de financement climatique ».
« Collectivement, les pays africains n’ont reçu que 18,3 milliards de dollars de financement climatique entre 2016 et 2019. Il en résulte un déficit de financement climatique pouvant atteindre 1288,2 milliards de dollars par an de 2020 à 2030. Ces montants traduisent la réalité de la crise. Le changement climatique affecte gravement l’Afrique, alors que le continent ne contribue aux émissions mondiales qu’à hauteur de 3 % », a fait savoir l’économiste en chef de la Banque.
Il a souligné que la communauté internationale doit respecter son engagement de fournir 100 milliards de dollars pour aider les pays en développement et les économies africaines à atténuer les effets du changement climatique et à s’y adapter.
En sus, M. Urama a fait savoir que, depuis les années 1850, certains pays ont réussi à se détacher du charbon et ont utilisé le gaz comme moyen de transition vers une énergie plus propre. Il a également affirmé que l’Afrique disposait d’un fort potentiel en matière d’opportunités d’investissements verts que le secteur privé, y compris les banques, pourrait exploiter.
Plusieurs hauts responsables représentaient la Banque africaine de développement à ce forum : M. Kevin Kariuki, vice-président chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte et M. Solomon Quaynor, vice-président chargé du Secteur privé, des Infrastructures et de l’Industrialisation.
La Rédaction