Le professeur et stratège en investissement, Patrick Onoya, préconise la refonte de l’Agence Nationale pour la Promotion des investissements (ANAPI) et du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) dans le but de promouvoir véritablement les investissements en RDC.
Intervenant ce jeudi 29 septembre dans un panel axé sur le climat des affaires, défis et opportunités en RDC, à l’occasion de la présentation de la nouvelle édition d’un magazine entrepreneurial « ici et ailleurs », Patrick onoya a évoqué les trois défis majeurs qui gangrènent le secteur des investissements au-delà des efforts fournis par l’ANAPI.
Il s’agit notamment du défi Informationnel, du défi du secteur bancaire et du défi des investisseurs locaux.
À l’en croire, «il est difficile de voir les investissements se développer en RDC lorsque les investisseurs ne peuvent pas avoir les informations en quantité et en qualité voulues. C’est à ce stade qu’intervient la réforme de l’ANAPI».
«La promotion est un concept marketing. Un Marketeur est content lorsqu’il améliore l’image ou lorsqu’on parle d’un projet dans un milieu. Nous, nous disons que nous devons passer au concept développement parce que le développement est un concept commercial qui est lié à la concrétisation des projets. Un commercial est payé sur base des contrats qu’il ramène et l’ANAPI dira : ces informations là c’est telle ministère qui me l’a données. Mais elle n’est pas responsable de la suite. Le gouvernement doit mettre de l’argent pour apporter des informations», a-t-il déclaré.
S’agissant du secteur bancaire, Patrick Onoya est d’avis que si ce secteur n’évolue guère, il sera très difficile que l’argent arrive au pays. Il s’est questionné si le secteur bancaire congolais est susceptible d’accepter d’autres modes de paiement utilisés au niveau international.
Avec la métamorphose du Fonds de promotion de l’industrie en banque d’investissements pour le développement de l’industrie, ce stratège estime que ce fonds pourrait désormais manipuler la finance internationale pour accroître sa capacité de financer les investisseurs locaux.
«Il est très important que la classe des investisseurs locaux soit très développée. Il y a une arme que l’État congolais n’utilise pas bien, c’est le FPI. Le FPI me donne toujours les larmes aux yeux. Je propose qu’elle soit transformée en une banque d’investissement pour le développement de l’industrie», a-t-il renchéri.
Dostin Eugène LUANGE