De retour à Kinshasa après un bref séjour en Afrique du Sud, le Coordonnateur du Mécanisme National de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS), Claude Ibalanky, accompagné de son adjoint, Patrick Mutombo, a conféré ce mardi 11 octobre, avec l’envoyé spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour la région des Grands-Lacs, Huang Xia, sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie orientale du pays.
Ce diplomate a réaffirmé au Haut représentant du Chef de l’État, la position de la communauté internationale qui mise sur une approche holistique. Comprenez, une approche militaire et le dialogue, dans le conflit qui oppose la RDC et le Rwanda afin de dissuader les éléments du M23 qui occupent la cité frontalière de Bunagana depuis 120 jours.
Ce sempiternel dialogue doit être selon Huang Xia, « sincère et franc » pour s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité et des enjeux politiques et sécuritaires.
« Il y a une analyse commune, c’est de placer toujours l’Accord-cadre d’Addis-Abeba au centre des discussions et des démarches pour chercher une solution durable aux défis politiques et sécuritaires. Avec le Coordonnateur national du MNS, nous avons réaffirmé cette analyse. Si nous avons beaucoup de mécanismes qui sont en cours, c’est à nous de reconnaître pleinement la place pertinente de cet acte juridique qui couvre tous les aspects des enjeux politiques et extérieurs. Il est temps pour les différents pays de voir comment assurer une meilleure mise en œuvre de cet instrument juridique », a-t-il déclaré.
Le diplomate onusien est d’avis que cette approche reste la voie susceptible d’apporter des pistes de solutions politiques.
« Si les opérations militaires restent indispensables, nous avons une forte certitude à l’efficacité d’une approche holistique c’est-à-dire actions militaires et compléter des dispositions non militaires : diplomatie et dialogue », a-t-il renchéri.
Après l’étape de la République Démocratique du Congo, ce représentant du SG de l’ONU dans la région des Grands-Lacs entrevoit une descente à Luanda et au Rwanda pour aplanir le processus de dialogue.
Cette approche de la communauté internationale rencontre l’assentiment de Vital Kamerhe, qui, lui aussi a préconisé un dialogue franc et sincère entre les pays impliqués, notamment la RDC, le Rwanda et l’Ouganda.
Dostin Eugène LUANGE