Le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et l’Institut de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence dénommé Ebuteli ont publié ce lundi 17 octobre, un rapport dénommé les élections à l’ère Tshisekedi : un mauvais départ ?
Dans ce deuxième rapport de la série Mukalenge wa Bantu, GEC et Ebuteli font l’état des lieux des préparatifs de scrutins prévus d’ici 2023.
En clair, cette étude revient sur les leçons qu’auraient pu être tirées du processus électoral de 2018 et souligne l’opportunité ratée d’engager des réformes électorales audacieuses pour les élections à venir. De fait, indiquent ces chercheurs, aujourd’hui encore, comme pour les cycles électoraux passés, la mainmise politique persiste sur les institutions impliquées dans la gestion du processus électoral, notamment sur la CENI et la Cour constitutionnelle.
«Le déficit de confiance envers la Ceni et la Cour constitutionnelle, les cadres de concertation exclusifs, le flou autour des circonscriptions électorales, les options techniques dérogatoires aux lois en vigueur et surtout, le manque de transparence dans la conduite de certaines opérations importantes, comme celle de la cartographie des centres d’inscriptions, augurent des violentes protestations des acteurs socio-politiques. La CENI devrait garder à l’esprit que l’enjeu de ce processus électoral réside dans sa transparence et son intégrité», alerte Ithiel Batumike, chercheur principal au pilier politique à Ebuteli.
GEC et Ebuteli indiquent que d’autant que l’actuel processus électoral semble avoir pris du retard à l’allumage, le spectre du «glissement» du calendrier électoral pèse sur l’obligation de tenir les scrutins dans les délais constitutionnels. «Le pays se retrouve de nouveau entre le risque d’organiser des élections bâclées aux éventuels résultats contestés et celui d’un dialogue politique et ses arrangements autour du partage des responsabilités au sein des institutions», estiment-ils.
Pour tenter de sauver ce processus électoral mal parti, ce rapport-diagnostic préconise que la quête de la confiance dans le processus électoral redevienne la priorité des parties prenantes, la CENI y compris.
Les organisations de la société civile sont invitées à se préparer pour mener les observations et surveiller le processus électoral dès à présent.
La Rédaction