La chambre des mines de la Fédération des Entreprises du Congo a ouvert ce mardi 18 octobre 2022, la troisième édition du forum minier, placée sous le thème : « l’activité minière en RDC et ses défis : évaluation du code minier révisé de 2018 », à Kinshasa.
Ces assises de trois jours ont été lancées par Michel Kibonge, directeur de cabinet de la ministre des mines empêchée. Elles impliquent les parties prenantes concernées par l’exploitation minière du pays et offrent des cadres aux participants de cogiter sur la redynamisation des actions de la chambre des mines afin de renforcer son influence dans les décisions qui concernent ce secteur.
Au-delà de cela, ce forum poursuit les objectifs de l’uniformisation de la position de l’industrie face aux différents problèmes qui gangrènent le secteur minier ; le ralliement de nouvelles entreprises dans les actions communautaires du secteur et l’évaluation du code minier révisé et l’éventualité d’une nouvelle révision, 5 ans après sa promulgation.
En dépit des innovations que contient ce code minier, le président de la FEC, Albert Yuma, est d’avis qu’il y a lieu d’innover dans des investissements les plus durables d’après les mines qui profiteront à toute la population par la création d’un contenu local. Pour cela, il y a des leviers dont il faudrait actionner, selon lui.
‘’A mon sens, le premier levier est celui de l’optimisation de nos exploitations pour restaurer les marges. Cela passe nécessairement par de meilleurs efforts de gestion de nos entreprises, qui doivent au maximum adopter des modèles de gestion intégrés pour réduire tous les coûts indirects qui pèsent largement sur la rentabilité de nos activités. Le second s’appuie sur le développement de l’innovation pour abaisser les coûts d’exploration qui, comme vous le savez, pèsent lourdement sur les résultats des entreprises, mais également pour améliorer les taux de récupération des minerais et ne pas gâcher des milliers de tonnes chaque année’’, a-t-il déclaré.
Selon Albert Yuma, le développement des technologies de traitement des rejets illustre bien l’opportunité économique que représentent aujourd’hui ces minerais dormants auxquels nous ne prêtions pas suffisamment attention. Ainsi, il a insisté sur une implication forte des entreprises dans leur milieu social et l’amélioration du climat des affaires.
Le représentant de la ministre des mines a pour sa part, demandé aux participants de mener des réflexions objectives et de faire des propositions constructives qui contribueront à l’élévation de niveau de vie des congolais.
Il a indiqué que ‘’Sous la Coordination du Premier Ministre, le Gouvernement de la République est déterminé à poursuivre la mise en œuvre des dispositions pertinences des documents de référence que sont le Code Minier et ses mesures d’application’’.
Ces applications portent principalement sur l’insertion de la dimension sociale de l’exploitation minière, à savoir les dispositions portant sur les conditions d’octroi du permis d’exploitation, de la participation des personnes physiques de nationalité congolaise au capital social et de la garantie de stabilité.
Dostin Eugène Luange