En marge de l’ouverture des travaux du forum sur l’évaluation du code minier qui se déroule du mardi 18 au jeudi 20 octobre à Kinshasa, le Président de la Chambre des Mines de la Fédération des Entreprises du Congo, Louis Watum a peint un tableau peu reluisant, 4 ans après la mise en vigueur du code minier de 2018 révisé.
Sans ambages, Louis Watum a souligné que la République démocratique du Congo peine à attirer des investissements significatifs dans l’exploration géologique ainsi que dans le développement de nouveaux gisements de taille mondiale. Ce qui, selon lui, a motivé la tenue de ces assises.
«L’autre face de la réalité moins reluisante cette fois est qu’il faut bien l’admettre qu’en dépit d’une dotation exceptionnelle en minerais stratégiques de haute qualité très recherchés par toutes les économies développées du monde, à cet époque d’efforts effrénés de carbonisation de l’économie mondiale pour prévenir le réchauffement climatique et ses terribles conséquences sur la survie de l’humanité, la RDC depuis la mise en vigueur du code minier de 2018 n’arrive toujours pas à attirer les investissements significatifs dans l’exploration géologique ainsi que dans le développement de nouveaux gisements de taille mondiale», a-t-il laissé entendre.
Pour rappel, lors de la promulgation de ce code minier, les acteurs miniers avaient soulevé les vives objections en ce qui concerne la perte de stabilité des droits acquis, l’impôt spécial sur les bénéfices excédentaires, le rapatriement de 60% d’exports.
En ce jour, la Chambre des Mines s’est proposée d’organiser ce forum pour rassembler les industriels du secteur minier, les ministères et les différents services intervenant dans le secteur, la société civile, les sous-traitants et les partenaires en vue d’échanger sur les défis actuels dans l’industrie. Ces derniers devront discuter également de l’impact du Code Minier révisé ainsi que d’éventuels besoins de clarification ou d’amélioration.
La Loi Minière de 2002 a permis d’attirer près de 10 milliards de dollars d’investissements et ainsi permis la relance de la production du secteur jusqu’à atteindre plus d’un million de tonnes de cuivre, 25 tonnes d’or, pour ne citer que ces deux matières.
Cette loi a été révisée en mars 2018 car l’essor du secteur minier n’a pas rapporté à l’État les recettes substantielles attendues pour son développement économique et social.
Dostin Eugène LUANGE