L’ancien directeur de cabinet du Chef de l’État, Vital Kamerhe, est intervenu ce lundi 24 octobre dans la 8ème édition du Forum économique Makutano, axé sur le thème «infiniment territoires», qui se tient à Kinshasa et le 27 octobre à Mbuji Mayi dans la province du Kasaï Oriental.
Dans son intervention, ce dernier a déploré le fait que la population congolaise consomme 85% des produits qu’elle ne produit pas et en revanche produise 90% des produits qu’elle ne consomme pas.
C’est ainsi qu’il a insisté sur la mise en place d’une politique de substitution pour vaincre ce paradoxe.
«On ne peut pas dire que la politique de la substitution est une mauvaise chose ou elle peut nécessairement conduire à l’échec. Aujourd’hui quand vous regardez la République démocratique du Congo, chaque province est tiraillée vers les voisins. Le Katanga s’approvisionne à Zambie (…). Au même moment où nous nous approvisionnons du riz de la Russie, Chine et Thaïlande, il y a du riz qui pourrit à Shabunda, qui pourrit à Bumba, au Maniema et on peut faire le même exercice autour des produits de grande consommation», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : «Ici la question c’est de bien concevoir la politique et identifier les produits de grande consommation pour notre population puisqu’il n’est pas normal que le peuple congolais consomme 85% des produits qu’il ne produit pas. Et qui produit 90% des produits qu’il ne consomme pas. Les minerais bruts c’est un paradoxe qu’on doit vaincre entre autres par la politique de substitution».
Kamerhe estime par ailleurs qu’on ne peut pas aujourd’hui commencer à fabriquer la voiture quand on ne mange pas. «Donc il faut commencer d’abord par produire pour l’homme et c’est à ce moment que cet homme-là, bien formé et requinqué va transformer l’Afrique même le Congo».
Durant ces assises, les participants vont réfléchir pendant deux jours sur un modèle de développement des territoires de la République Démocratique du Congo.
Dostin Eugène Luange