Le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) appelle le gouvernement à décaisser la plus-value d’environ 1 milliard de dollars, enregistrée dans le cadre de l’exécution de la Loi de finances 2023 à l’armée.
Cette structure nouvellement créée par Valérie Madianga formule cette proposition à la suite de la prise de Kiwanja et Rutshuru Centre, deux importantes localités du Nord-Kivu par les rebelles du M23 soutenus par les forces de défense Rwandaises ( RDF).
Dans un communiqué parvenu à DosEco.cd ce lundi 31 octobre, le Centre de recherche en finances publiques et développement local suggère que cette enveloppe permette d’accroître le salaire du personnel militaire envoyé au front et le renouvellement des équipements et soutient aux besoins humanitaires.
Au niveau du circuit de la dépense publique, le CREFDL propose que les besoins exprimés par l’armée prennent le caractère urgent sur le fonctionnement des Institutions.
Tout en félicitant le Gouvernement de la décision courageuse d’expulser l’ambassadeur rwandais en poste à Kinshasa, Valérie Madianga pense aussi que l’annulation immédiate de tous les accords commerciaux signés avec le Rwanda demeure une urgence.
Il s’agit entre autres de celui du 26 juin 2021, conclu entre l’entreprise Rwandaise Dither Ltd et la Sakima S.A (RDC), à Goma. Pour le CREFDL, cet accord donnerait au Rwanda la possibilité d’exploiter gracieusement les minerais sur une superficie de
1.000.000 ha, d’après la cartographie de la Sakima S.A.
In fine, cette structure demande au Parlement en tant qu’autorité budgétaire, de rectifier les crédits budgétaires inscrits dans le Projet de Loi de Finances exercice 2023 alloués au secteur de la défense, pour atteindre le montant de 1,5 milliard USD. Ces allocations couvriraient les besoins exprimés dans la Loi de programmation militaire.
Dostin Eugène Luange