La commission nationale de l’industrie de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) est montée au créneau pour dénoncer avec véhémence, dans un communiqué de presse publié le 2 novembre, l’installation forcée des machines du Système de traçabilité des droits d’accises, STDA, orchestrée par l’administration douanière auprès de ses membres, depuis le vendredi 28 octobre 2022, avec l’assistance des experts de la société SICPA TRACE dans les entreprises de production des eaux de table et autres boissons.
Sur ce dossier, le président du conseil d’administration de la FEC, Albert Yuma, a saisi le premier ministre Sama Lukonde en date du 1er novembre, pour lui expliquer la violation grave du domaine privé qui a émaillée cette procédure.
Il déplore également la séquestration des chefs des entreprises pendant les heures du travail.
« La Fédération des entreprises du Congo est au regret d’apprendre à travers ses entreprises membres du secteur de production des eaux de table, jus, limonades et autres boissons que les équipes de la DGDA accompagnées des experts de la société Sicpa Trace et des agents de l’agence nationale de renseignements ont forcé et pénétré dans leurs installations en vue de procéder à l’installation des machines de codification en ligne dans le cadre de la mise en œuvre du système de traçabilité des droits d’accises, STDA », peut-on lire dans la correspondance de la FEC.
La FEC prévient qu’en cas de poursuite des menaces auprès des opérateurs économiques et de non considération de leurs préoccupations légitimes, les entreprises se verront dans l’obligation d’arrêter la production locale avec toutes les conséquences qui en découleraient sur le plan économique et social. Cette fermeture pourrait avoir comme corollaire la baisse de la production locale et la suppression des emplois.
Pour éviter cette situation catastrophique pour la population, la FEC invite le premier ministre à instruire les services de la douane pour se retirer sur le terrain et privilégier le dialogue public privé.
Le patronat congolais demande également aux autorités d’assurer la sécurité des opérateurs économiques et de leurs biens tout en garantissant leur liberté constitutionnelle.
Dans la foulée, la FEC réitère son souhait de voir le gouvernement s’employer à résoudre de manière urgente, la question de multiples marquages des produits locaux ainsi que la mise en œuvre de sa décision relative à la suppression des frais des vignettes fiscales dans la mesure où les droits d’accises sont entièrement et régulièrement payés du trésor public.
Dostin Eugène LUANGE