Le directeur pays de la société Kibali Goldmines SA, Cyrille Mutombo, a été invité le mercredi 30 novembre au débat sur le secteur des ressources naturelles par la société civile dans le cadre de la semaine des mines et des hydrocarbures qui se déroule du 29 novembre au 01 décembre à Kinshasa.
Au cours des échanges avec les participants, Cyrille Mutombo a expliqué que 4 ans après sa promulgation, le code minier de 2018 n’arrive toujours pas à attirer suffisamment des investissements étrangers à cause de certaines restrictions notamment l’utilisation des capitaux. De ce fait, il a insisté sur la nécessité de sa réévaluation afin de permettre à la République démocratique du Congo d’avoir dans les prochains jours d’autres sociétés minières qui généreront de l’or suffisant.
« Nous avons tous acclamé les réformes de 2018, moi particulièrement et nous continuerons à l’acclamer puisqu’il y a eu beaucoup d’avancées significatives. Vous avez par exemple la redevance qui n’était plus envoyée à Kinshasa pour qu’elle puisse la rétrocéder, mais c’était la retenue à la base. Ça c’est l’une des choses qui a été faites et que nous avons beaucoup encouragées. Par contre, les lois avancent et lorsqu’on les applique, on se rend compte qu’il y a des défis ; un des défis aujourd’hui c’est que nous n’avons pas reçu à attirer les gros investissements en RDC. Nous disons que le Congo a un potentiel géologique scandaleux mais nous voulons que ce Congo puisse l’exprimer en termes des outputs. Nous devons voir la production minière augmenter », a déclaré Cyrille Mutombo.
Et de poursuivre : « Aujourd’hui Kibali produit plus de 89 % pour dire la république. Ce ne pas assez, nous devons avoir un deuxième Kibali, un troisième et cinquième Kibali puisque ce n’est pas normal que les pays comme le Mali, la Tanzanie et autres produisent plus que la RDC ».
Néanmoins, cet opérateur minier n’a pas manqué de tarir d’éloges aux organisateurs de ces assises qui permettront aux participants de comprendre et s’approprier les questions relatives aux enjeux du secteur minier et des hydrocarbures.
« Nous sommes donc à cette session de la société civile pour proposer des voies et moyens pour améliorer notre cadre règlementaire et nous assurer que ce secteur continue à apporter ce qui est attendu pour la croissance économique et le développement de la RDC. C’est une initiative beaucoup louable. Nous saluons cette initiative parce que c’est dans des initiatives pareilles que les gens passent du temps à réfléchir (…). Nous encourageons les organisateurs et nous leur demandons d’être fréquents avec un forum comme celui-ci », a-t-il renchéri.
Dostin Eugène LUANGE