Le caucus des sénateurs de la ville de Kinshasa, par le truchement de son rapporteur Patrick Lubala a présenté, ce jeudi 1 décembre, son rapport sur l’état des lieux de la capitale de la République Démocratique du Congo, réalisé du 15 décembre 2020 au 15 mars 2021.
C’était en marge de la seconde journée de la 6ème édition du Salon de la construction «Expo béton » qui se déroule du 30 au 02 novembre 2022.
En effet, ces élus des élus ont peint un tableau très sombre de la ville de Kinshasa en ce qui concerne les infrastructures, l’aménagement et l’urbanisation de la ville qui, jadis était appelée «Kinshasa la belle». Les érosions, les constructions anarchiques, les embouteillages, les ordures, les eaux usées…voilà en somme les maux qui minent cette ville.
«L’ancienne ville de Kinshasa la belle est aujourd’hui un monstre urbain. Sans cadastre ni véritable plan de développement, Kinshasa est devenue aujourd’hui le prototype d’une ville à urbanisation anarchique et non contrôlée par le pouvoir public. L’administration a perdu tout contrôle de lotissement», a déploré le sénateur Patrick Lubala.
Pour redorer le blason terni de cette ville, les sénateurs de la capitale congolaise préconisent la mise en place d’un plan concret et opérationnel de réurbanisation.
«Chaque institution de la République doit prendre ses responsabilités pour changer de manière décisive le destin de la capitale de notre pays. Kinshasa doit impérativement et en toute urgence mettre en place un plan concret et opérationnel de réurbanisation. Le plan opérationnel de réurbanisation d’orientation générale d’aménagement, d’assainissement et d’urbanisation est un levier important de la mise en œuvre d’une politique de recomposition et de renouvellement urbain en vue d’une reconstruction volontariste de la ville de Kinshasa», a déclaré le sénateur Patrick Lubala.
Lors de l’ouverture de ce salon consacré à la gestion des villes de la République Démocratique du Congo, le président du Conseil d’organisation de ce forum, Jean Bamanisa avait indiqué que la ville province de Kinshasa, qui compte actuellement entre 16 à 17 millions d’habitants, sera l’une des villes les plus peuplées d’Afrique à l’horizon 2050.
C’est ainsi qu’il a insisté sur la nécessité pour le Gouvernement congolais de prendre les dispositions pour faire face aux défis de la mobilité, de l’éducation et d’organisation de la gestion de la gestion de la capitale de la République Démocratique du Congo.
Dostin Eugène LUANGE