Le Président de l’Association Africaine des Droits de l’Homme « ASADHO », Jean Claude Katende, dénonce la violation récurrente des droits des travailleurs dans la quasi-totalité des entreprises minières et dans le secteur des ressources naturelles en République démocratique du Congo.
Cette dénonciation a été faite pendant les travaux de « la semaine des mines et des hydrocarbures » qui se déroulent à Kinshasa, du 29 novembre au 2 décembre 2022, à l’initiative de la société civile regroupée au sein d’une synergie d’action pour la protection, le suivi et le contrôle citoyen des ressources naturelles de la RDC.
« Globalement les droits humains ne sont pas respectés dans le secteur des ressources naturelles tant en ce qui concerne les industries qu’en ce qui concerne l’exploitation artisanale. Les causes sont plusieurs : la corruption qu’il y a dans ce secteur, la faible capacité des organes de l’Etat chargés de contrôler les respects de ces droits humains et aussi l’impunité qui caractérise les ressources naturelles en République démocratique du Congo », a-t-il déploré.
Cependant, Jean Claude Katende est d’avis qu’étant donné qu’il y a certains dirigeants politiques qui sont impliqués dans cette exploitation voire aussi militaires, la population doit comprendre que les ressources lui appartiennent et qu’elle doit en assurer le contrôle citoyen.
« Il faut d’abord que les citoyens se tiennent debout, s’intéressent au secteur puis s’impliquent. Comme nous le voyons aujourd’hui, il y a beaucoup d’organisations qui s’intéressent à la question et ça c’est très important parce que les citoyens peuvent contraindre les politiciens à agir conformément aux lois de la République. Ils peuvent également contraindre les entreprises à le faire parce que nous constatons que même les institutions qui ont en charge le contrôle comme le parlement ne joue pas franc jeu à cause de certaines pesanteurs qui peuvent être politiques ou financières », a martelé Katende.
Selon les estimations faites par le président de l’ASADHO, 10 entreprises sur une centaine respectent les droits des travailleurs et font des efforts pour respecter les droits des communautés dans le grand Katanga.
Dostin Eugène LUANGE