Le prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege s’est exprimé, lundi 26 décembre dans une interview, sur son alliance avec l’ancien premier ministre, Augustin Matata Ponyo accusé de corruption dans le dossier de détournement des fonds alloués au projet agricole de Bukanga Lonzo.
D’emblée, le responsable de l’hôpital Panzi est d’avis que tout citoyen qui viole la constitution et les lois de la République doit de facto, répondre de ses actes et que l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo ne fait pas exception.
Néanmoins, il s’insurge contre la procédure qui , selon lui, n’a pas été claire dans le cas de Matata Ponyo.
« Tout citoyen qui viole la constitution doit répondre de ses actes et je dois dire que Matata Ponyo ne fait pas exception. Par contre dans l’affaire qui est reprochée à Matata Ponyo, la procédure n’a pas été claire. Pour nous citoyens, on ne peut pas comprendre qu’une institution de la République à savoir la cour constitutionnelle déclare l’irrecevabilité d’une plainte et que cette plainte est envoyée à la cour de cassation qu’après qu’on ait viré le juge que la même cour se déclare compétente pour la même affaire », a-t-il déclaré.
Dans la même veine, Denis Mukwege a formulé les vœux de voir le pays avec une justice équitable, impartiale et non sélective.
« Je pense que nous avons besoin d’une justice équitable, impartiale et non sélective. Mais si notre justice va répondre aux velléités politiques, moi je m’oppose catégoriquement. Mon opposition ce n’est pas par rapport à l’individu mais c’est par rapport aux principes », a-t-il renchéri.
Cette réaction du Prix Nobel de la Paix est consécutive à une déclaration fracassante signée conjointement avec Matata Ponyo et Martin Fayulu dans laquelle ils formulent une série de propositions à l’instar de celle qui est liée à la recomposition urgente de la CENI et l’abandon des poursuites judiciaires contre l’ancien premier ministre Matata Ponyo devenu sénateur.
Dostin Eugène LUANGE