L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) plaide pour la réduction drastique du train de vie des institutions de la République. C’est dans cette optique qu’il a publié mardi 7 février dernier, une étude contenant un florilège de propositions quant à cette réduction qui permettra, in fine, à l’Etat de récupérer les moyens financiers à allouer dans les investissements qui favoriseront la création d’emplois au pays.
Dans la foulée, il a préconisé la suppression de la fonction de première dame dans les dépenses publiques, jugée « superfétatoire, fantaisiste et budgétivore ». Le président du conseil d’administration de cette structure citoyenne, Florimond Muteba, s’est questionné pour savoir la raison d’être de la fonction première dame dans les dépenses publiques.
« Les fonctions telles que la première dame, qu’est-ce que ça vient faire dans les dépenses publiques ? Ce sont des notions qui n’ont aucun sens. Mzée Kabila a travaillé ici il n’y avait pas de première dame ; il est avec Kasa-vubu les deux meilleurs présidents que nous avons eu dans notre histoire. Qui voyait la femme de Kasa-vubu ? Qui a vu la maman Bobi Ladawa dans les fondations par-ci par-là ? Mobutu l’avait mis dans l’exception et la traîner comme ça pour aller dans les manifestations publiques. Il faut mettre fin à ce genre de fantaisies parce qu’elle coûte cher à la République. Le pays a besoin d’argent pour faire autre chose », a déclaré Florimond Muteba.
Dans la même veine, l’ODEP a également indiqué qu’il faille libérer la présidence de la République de tous les services dont les activités relèvent par nature des ministères ou des agences gouvernementales.
« Il y a 33 services attachés à la présidence de la République avec à peu près 8 mille 900 personnels. Presque 9 mille personnes travaillent pour la présidence de la République. Est-ce que le président a le temps vraiment de gouverner le pays et de surveiller le gouvernement en ayant 33 services ? Il faut enlever tout cela », a renchéri le PCA de l’ODEP.
Dostin Eugène Luange