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Fonds de résilience aux changements climatiques : la RDC frappe au guichet du FMI

La Troïka politique du Gouvernement, qui regroupe les ministères des Finances et du Budget ainsi que la Banque Centrale du Congo, a échangé, vendredi au cabinet du ministre des Finances, avec une délégation du Fonds monétaire international (FMI), en mission de travail à Kinshasa.

Conduite par Mme Mercedes Vera-Martin, la délégation du FMI a échangé avec la partie gouvernementale autour des questions touchant aux perspectives macroéconomiques et au cadrage des réformes structurelles prévues dans le cadre de l’accord triennal conclu en juillet 2021, dont la troisième revue vient d’être clôturée avec une note satisfaisante du Conseil d’administration du FMI en décembre 2022.

Au terme de ces échanges, la mission a appelé le Gouvernement de la RDC à redoubler d’efforts pour les étapes qui restent à franchir. A cet effet, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, a rappelé l’objectif ultime, celui relatif à la conclusion d’un nouveau programme triennal en 2024. Ce qui sera une première dans l’histoire de la République Démocratique du Congo (RDC), a indiqué Nicolas Kazadi sur le compte twitter du ministère des Finances.

Mais, le plus grand dossier en négociation entre le FMI et le Gouvernement porte sur l’alignement de la RDC aux Fonds de résilience aux changements climatiques, une nouvelle ligne de crédit que le FMI a ouvert pour aider certains pays à faire face à cephénomène. A l’instar du Rwanda qui a bénéficié, en décembre d’une enveloppe de 319 millions USD du FMI, dans le cadre de ce programme, la RDC, présentée comme «pays-solution» en matière de réchauffement, aspire aux mêmes avantages.

En effet, concernant spécifiquement le Rwanda, le FMI a approuvé un financement de 319 millions USD pour «soutenir la lutte contre les changements climatiques».

Ce programme s’inscrit dans la droite ligne de son Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité, «afin de résoudre une partie du problème de changement climatique, et de mieux préparer les pays aux risques de pandémies futures». Il prévoit des prêts aux pays pauvres, remboursables sur une période de 20 ans, avec une grâce de 10 ans et demi.

Premier du genre pour un pays d’Afrique, il permettra d’aider les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, vulnérables «à relever les défis structurels à long terme tels que le changement climatique grâce à des financements à long terme et à faible coût», a déclaré le FMI.

Ces dernières années, le changement climatique devient un enjeu de développement majeur pour les pays africains jugés peu pollueurs, mais en première ligne quant aux conséquences du réchauffement climatique. Le Rwanda est le premier pays africain à bénéficier d’une aide dans ce cadre. Deux pays américains, le Costa Rica et l’île de la Barbade, ont également trouvé un accord avec le FMI pour en bénéficier.

«Le Rwanda dispose d’un bilan solide en termes de réformes économiques et est très avancé dans la mise en place d’une stratégie climat». Ce financement «doit permettre de soutenir les autorités dans leurs efforts de stabilisation macroéconomique (…) et d’adaptation au changement climatique», selon le FMI.

«Le Rwanda reste vulnérable aux chocs extérieurs. Les prix de l’énergie et alimentaires élevés vont continuer à nourrir l’inflation et affaiblir ses réserves», avait cependant souligné Haimanot Teferra, responsable de l’équipe du FMI qui s’est rendue sur place du 26 septembre au 7 octobre. Si le Rwanda a eu droit à un tel appui du FMI, il n’y a aucune raison que la RDC ne soit alignée sur la prochaine liste des bénéficiaires. Pendant le séjour de ses experts à Kinshasa, la question sera en discussion, en attendant d’être portée au niveau du Conseil d’administration du FMI.

DosEco.CD avec Econews 

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