Le Président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma Mulimbi, fustige la léthargie du gouvernement dans l’exécution de différentes décisions prises au conseil des ministres visant à améliorer le système fiscal.
C’était au cours d’un échange de vœux, organisé le jeudi 16 février 2023 avec le Président de la République, Félix Tshisekedi à l’espace Kemesha à Kinshasa.
« Excellence, votre tâche est d’une complexité infinie, et nous en avons conscience. De nombreux signes encourageants sont donnés de l’implication de votre gouvernement dans des politiques publiques ambitieuses pour le développement du pays. Mais malheureusement après les annonces, l’exécution pêche souvent et trop d’annonces restent lettres mortes », a déclaré Albert Yuma.
Pour étayer son argumentaire, il a évoqué la décision du conseil des ministres relative à la rationalisation des perceptions par la suppression de 14 perceptions à l’import-export, prise au cours de la 61ème réunion tenue le 08 juillet 2022. A l’en croire, force est de constater que cette décision n’est toujours pas appliquée jusqu’à ce jour.
Au-delà de cette illustration, Albert Yuma a également parlé de la décision prise en date du 18 novembre 2022 pour suspendre jusqu’au 14 février 2023, les missions de contrôle mais qui n’est pas toujours exécutée alors que le mois de février tend vers la fin.
C’est ainsi qu’il a sollicité l’arbitrage du Chef de l’État pour que lesdites décisions trouvent des issues fructueuses.
« Au vu de ces exemples, nous insistons auprès de vous en tant que la Plus Haute Autorité de l’Etat sur l’importance d’un dialogue franc et constructif entre le secteur public, qui a en charge la responsabilité des politiques de l’Etat et le secteur privé, qui constitue les troupes nécessaires au développement. C’est pourquoi, sur ces cas et bien d’autres qu’on détaillera à la cellule climat des affaires à la Présidence, nous demandons votre Arbitrage », a-t-il renchéri.
Dans la foulée, le Président du patronat congolais a demandé que soit instauré l’obligation d’appartenir à des organisations patronales.
Pour l’Etat, « cela constituera d’abord une source d’information fiable sur la taille de notre économique et son potentiel fiscal, cela incitera à la réduction de l’économie informelle, cela rendra d’autant plus représentatifs ses partenaires et légitimes leurs revendications », a-t-il inferé.
Dostin Eugène LUANGE