L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) que dirige le Président du Conseil d’administration, Florimond Muteba, est exacerbé des conclusions rendues par l’Inspection Générale des Finances (IGF) dans le pacte conclu en 2008 entre la République Démocratique du Congo et le Groupe des entreprises chinoises (GEC).
Signé par l’ancien président Joseph Kabila, ce contrat visait à mettre à la disposition des entreprises chinoises les gisements miniers à la hauteur de 93 milliards USD et en contrepartie ces entreprises devraient construire des infrastructures de base pour l’Etat congolais.
Au regard des révélations accablantes de l’IGF, cette ONG a, dans un communiqué de presse publié dimanche 19 février, demandé la suspension et l’annulation de cette convention léonine, qui d’après elle, « se résume à un braquage financier de la Gécamines ».
« Nous regrettons que ce dossier qui aurait pu être traité en priorité dès janvier 2019 par Félix Tshisekedi ait été à ce point négligé par les gouvernements de Ilunga Ilunkamba et celui de Sama Lukonde. Parler revisitation, c’est trop faible par rapport à l’ampleur des dégâts et pertes subis par la RDC, il faut suspendre puis annuler cette maudite convention », lit-on dans le communiqué.
L’ODEP demande également à la Cour de Cassation de la RDC de se saisir de ce dossier dans lequel, estime-t-il, « le pays a perdu plusieurs dizaines des milliards sans aucun résultat visible des infrastructures construites ».
Cette convention avec un groupement d’entreprises chinoises qui va donner naissance à une entreprise d’économie mixte dénommée SICOMINES, a occasionné selon l’ODEP, une perte immense de 822 millions de dollars des infrastructures.
Dans ce contrat, la répartition des parts sociales dans la structure du capital social de la SICOMINES se présentait de la manière suivante :
- Etat congolais 32% des parts sociales ;
- Entreprises chinoises 68% des parts sociales. A ce jour, il a été constaté que les quelques investissements réalisés ont été financés grâce à des emprunts contractés auprès des banques chinoises.
Dostin Eugène LUANGE