Intervenant lundi 20 février à l’ouverture de la 47ème assemblée générale de la Fédération de Droit National Africaines (FANAF), le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi a indiqué que le chiffre d’affaires de la République Démocratique du Congo est passé de 70 millions USD à plus de 268 millions USD en 2022 dans le secteur des assurances.
En effet, cela représente une progression globale de 270% sur une période de 4 ans et une croissance annuelle de 54%. Après la libéralisation du secteur des assurances en RDC en 2018, à la suite de la promulgation de la loi du 17 mars 2015 portant Code des assurances, le secteur des assurances congolais est passé d’un seul acteur, à 41 opérateurs.
« Depuis l’entrée sur le marché de nouveaux opérateurs, le chiffre d’affaire du pays est passé de 70 millions USD à plus de 268 millions USD en 2022, soit une progression globale de 270% sur cette période de 4 ans et une croissance annuelle de 54% tel que publié par l’ARCA lors de sa dernière conférence sur l’état du marché tenue récemment à Kinshasa », a déclaré le ministre Nicolas Kazadi.
A l’en croire, ces chiffres qui paraissent reluisants ne doivent pas faire perdre de vue que le taux de pénétration dans le pays et comme dans la majorité des pays africains reste l’un des plus faibles au monde.
« Cela démontre à suffisance qu’une majeure partie de la population ne bénéficie pas de couvertures d’assurance. À ce jour, la confiance du grand public à l’égard du secteur des assurances est loin d’être acquise. Des efforts importants restent à faire par toutes les parties prenantes pour relever ce challenge (régulateur, assureurs et intermédiaires). Ce processus passera nécessairement par le respect de la réglementation, le respect des tarifs minimums, la présentation des produits adaptés et appropriés, le respect des engagements notamment par le paiement diligent des prestations par les entreprises d’assurance», a-t-il martelé.
De ce fait, l’argentier national a interpellé les sociétés de l’industrie assurantielle africaine de jouer pleinement leur rôle et de cesser de se comporter comme des intermédiaires des maisons mères installées en dehors du continent africain en recourant à des pratiques prohibées.
L’objectif principal de ces assises porte sur les stratégies visant l’accroissement du taux de pénétration des assurances en Afrique, la promotion des assurances obligatoires en zone CIMA, et la contribution de la réassurance pour rendre l’industrie des assurances florissante.
Christian Okende