Le Rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur la convention de collaboration entre la République Démocratique du Congo et le Groupement d’entreprises chinoises (Contrat chinois) continue de susciter les remous dans l’agora politique et sociale.
Ce mercredi 1 mars 2023, des organisations de la société civile ayant pignon sur rue à l’instar de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) et l’Association congolaise pour l’accès à la justice ( ACAJ) ont requis au Président de la République, la revisitation «illico presto» de ladite convention.
Dans une déclaration conjointe signée également par l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO) et le Réseau Gouvernance Économique et Démocratie (REGED), ces structures de la société sont d’avis qu’au regard de l’ampleur des dégâts subis par la RDC, cette convention doit être suspendue ou annulée. À défaut d’une solution à l’amiable, poursuivent-elles, la nationalisation de la SICOMINES.
S’appuyant sur les données de l’Inspection Générale des Finances, ces structures soulignent que 15 ans après la signature de cette convention, qui au départ était gagnant-gagnant et devenue léonine, les revenus identifiés et encaissés par les Sociétés Chinoises sont de 9 milliards de USD et l’Opacité dans la gestion financière de la SICOMINES n’a pas permis à la RDC de savoir ce qu’elle a effectivement comme droits financiers.
À juste titre, la SICOMINES a levé des fonds pour 5 milliards auprès des Banques chinoises mais la RDC n’a bénéficié que 822 millions de USD d’infrastructures identifiées et communiquées par SICOMINES, indiquent-elles.
De ce fait, elles appellent le Chef de l’Etat à se saisir de ce dossier, dans lequel le pays a perdu plusieurs dizaines des milliards sans aucun résultat visible des infrastructures.
Mais au-delà de cela, elles appellent la justice à rétablir les responsabilités des initiateurs de ce fameux contrat et de tous ceux qui étaient impliqués d’une manière à une autre.
DosEco.CD promet de revenir dans ces prochaines publications sur une kyrielle de recommandations faites par ces organisations de la société civile.
Il convient de noter que dans cette Convention appelée «CONTRAT CHINOIS, Minerais contre Infrastructures» avec un Groupement des Sociétés Chinoises au terme de laquelle une Société Minière SICOMINES était créée, la RDC devrait apporter des gisements et les Sociétés Chinoises devraient apporter de moyens financiers pour l’exploitation de la SICOMINES.
En sus, les Sociétés Chinoises devraient lever des fonds pour les infrastructures en RDC pour 3 milliards de USD que la RDC devrait rembourser avec sa part des bénéfices dans SICOMINES.
Dostin Eugène LUANGE