4 organisations de la société civile à l’instar de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO) et le Réseau Gouvernance Économique et Démocratie (REGED) s’activent à intenter un procès contre un Groupe d’entreprises chinoises (GEC) et les autorités congolaises ayant mis en place en 2008, le contrat chinois ( infrastructures contre minerais), présenté urbi et orbi comme un contrat win-win, qui malheureusement s’est mué en «contrat léonin».
Dans une conférence de presse tenue ce mercredi 1 mars à Kinshasa, ces organisations de la société qui réalisent l’immensité des dégâts subis par la RDC trouvent inacceptable que ceux qui ont occasionné ce bradage vaquent librement à leurs occupations.
«Dans les semaines à venir, vous serez informés des types d’actions que nous allons engager, nous les organisations de la société ; ensemble avec certains congolais qui vont se joindre à notre mouvement. Nous voudrons cette fois-ci montrer à la face de l’Afrique et du monde que nous pouvons nous prendre en charge et mettre au défi les institutions judiciaires nationales et internationales. Le travail d’analyse de ces actions a déjà commencé et toute personne qui aura une quelconque responsabilité dans ce débâcle avec cette convention sera aussi citée et mise à la disposition de la justice», a déclaré en substance, Georges Kapiamba de l’ACAJ.
Mais au-delà des éléments de constatation mis en place par l’Inspection Générale des Finances, Georges Kapiamba estime que l’IGF devra parachever ce travail par l’audit technique de tous les ouvrages réalisés dans le cadre de ce fameux contrat qui pourra cristalliser les fautes commises.
Quid des réalisations ?
Selon le rapport de l’IGF duquel s’appuient ces organisations de la société civile, il y a contraste dans les infrastructures convenues dans cette convention et les réalisations enregistrées à ce jour.
A en croire le rapport, les infrastructures prévues dans cette convention dont 5.000 logements sociaux à Kinshasa et 3.000 en provinces, 3.735 kilomètres des voies ferrées, 31 hôpitaux de 150 lits, 145 centres de santé dans les 145 territoires de la RDC, 2 barrages hydroélectriques et autres, n’ont jamais été réalisées par les chinois, selon la convention.
Estimant inacceptable que les congolais puissent continuer à croupir dans la misère alors que leurs ressources profitent aux entreprises étrangères, ces organisations appellent le Président Félix Tshisekedi a ne pas laisser impunis les crimes économiques commis dans le cadre de cette convention.
Dostin Eugène LUANGE