Le Président de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), Florimond Muteba demande au Président de la République et à son gouvernement de prioriser le dialogue social pour permettre aux enseignants de vivifier le système éducatif et de l’adapter dans le développement.
Le PCA de cette ONG a formulé cette recommandation en marge de la tenue d’une tribune de réflexion sur le dialogue social, qui se déroule du jeudi 2 au vendredi 03 mars 2023 à Kinshasa, organisée conjointement avec le Syndicat des Enseignants des Écoles Catholiques (SYNECAT).
En effet, ce professeur d’universités est d’avis que pour améliorer le dialogue social au pays, il faille que les dirigeants soient conscients de l’importance de la base.
«Le Chef de l’Etat doit faire du dialogue social une priorité des priorités pour qu’il y ait la paix dans le secteur et pour qu’il comprenne ce qu’ils ( enseignants) veulent. Quand vous tuez le système éducatif d’un pays, vous le ruinez complètement. Donc il faut faire en sorte que le système soit vivant. Si le système éducatif est vivant, renouvelé dans les différents projets chaque année, je crois que notre pays va sortir très vite du sous-développement», a démontré le PCA Florimond Muteba.
Nécessité de repenser le système éducatif
Faisant d’une pierre deux coups, le Professeur Florimond Muteba a également demandé au gouvernement de repenser le système éducatif qui, selon lui, est tombé en désuétude.
Pour preuve, il a démontré noir sur blanc que l’actuel système léopoldien a été mis en place pour former les congolais comme les supplétifs de la colonisation.
«Quand on a comme vision le développement dépendant et une vision de tendre la main vers l’extérieur pour le développement, on continue à être dans le projet éducatif colonial qui a continué avec Mobutu etc. Et c’est toujours là qu’on est ; même si on le fait gratuitement mais le contenu est colonial et néocolonial. Il ne peut pas aider à changer la mentalité et la culture pour qu’on fasse autrement», a-t-il laissé entendre.
Et de poursuivre : «Ici il s’agit de penser le développement avec la population comme acteurs bénéficiaires. Donc un développement où les congolais ne sont pas les supplétifs des occidentaux mais des responsables de leur propre développement».
Dans cette dynamique, Florimond Muteba soutient que les cours comme le séminaire de lutte contre la corruption et l’économie de développement devraient être introduit de la maternelle jusqu’au dernières années des universités.
Dostin Eugène LUANGE