Le Député national, Delly Sesanga, a fait une déclaration fracassante samedi 11 mars, au terme de sa rencontre avec une délégation du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) en visite à Kinshasa.
Ce candidat à la présidentielle de 2023 a imputé la résurgence de l’insécurité à l’Est du pays au régime Tshisekedi, qui selon lui, a occasionné « un chaos diplomatique et sécuritaire par une suite des décisions inconséquentes dans la région des Grands-Lacs ».
De l’avis de cet élu national, « cette stratégie a favorisé l’escalade dans la région sur fond des rivalités entre pays voisins et de surenchère politico-économique ».
« La résurgence du conflit à l’Est est consécutive au chaos diplomatique et sécuritaire orchestré par une suite des décisions inconséquentes de la stratégie du régime TSHISEKEDI dans la région des Grands-Lacs. Cette stratégie a favorisé l’escalade dans la région sur fond des rivalités entre pays voisins et de surenchère politico-économique », a écrit Delly Sesanga dans une déclaration consultée par DosEco.CD.
Néanmoins, il estime que la mise en marge de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba du 24 février 2013, qui selon lui, constituait le cadre de référence le plus transversal et inclusif, en matière de paix, de sécurité et de coopération dans la région, a privé de visibilité et d’une feuille de route viable pour la paix et la sécurité.
Delly Sesanga fustige une ribambelle d’initiatives mises en place par le régime Tshisekedi visant à restaurer la paix, mais qui, malheureusement se sont entremêlées en occasionnant une sur militarisation de l’Est.
« Les initiatives de paix se multiplient, sans articulations entre elles, et finissent par se superposer dans la région au plan politique, diplomatique et militaire. Il y a autant de tentatives qu’il y a d’échecs. La confusion est totale. La conséquence en est la sur militarisation de la zone, au demeurant abandonnée par l’administration d’État et la justice », a-t-il écrit.
Ce faisant, Delly Sesanga met en évidence la nécessité de réévaluer et relancer l’Accord-cadre d’Addis- Abeba, en tenant compte des éléments et des nouveaux besoins.
In fine, il estime qu’il va falloir aussi réexaminer les raisons de l’adhésion de la RD Congo à l’EAC ainsi que tous les accords bilatéraux signés avec les pays voisins, sans l’implication du Parlement.
« Concernant la superposition des initiatives, il y a lieu de fusionner toutes les initiatives en cours en une seule en renforçant, par le leadership de l’UA, la médiation angolaise conduite par le Président Laurenço pour restaurer la confiance et assurer le dialogue dans la région », a-t-il fait savoir.
Signé par 13 pays en 2013, l’Accord-cadre d’Addis-Abeba vise, pour les parties, à «s’atteler aux causes profondes du conflit et de mettre un terme aux cycles de violences récurrentes ».
Dostin Eugène LUANGE