Au regard de l’inflation de la monnaie nationale qui se traduit par la montée exponentielle des prix des biens sur les marchés, Marcel Ngoyi, éditeur du journal La Prospérité, donne quelques pistes de solutions.
Ce patron de presse estime que cela est dû au fait que la RDC n’a pas assez d’entrées, assez de recettes en termes de devise. Par conséquent, il recommande un contrôle parlementaire des ministères à caractère transversal sur l’économie.
Il l’a dit au cours d’une émission réalisée jeudi 16 mars 2023 à la Radio Okapi. Dans son intervention, le patron de La Prospérité a prescrit les voies urgentes de solution permettant au parlement d’y remédier en un temps très court.
« Le parlement doit arriver à effectuer un contrôle parlementaire dans tous caractère transversal sur l’économie.Quand on parle de ce qui est économique, on voit les finances, le portefeuille, l’industrie, voire tous les ministères qui font partie du secteur économique qui participent à la mobilisation de ressources. Ce sont des ministères qui peuvent subir un contrôle parlementaire adéquat. Mais, cela ne suffira pas, parce que ce que je voulais démontrer
tout à l’heure est que, depuis longtemps,
la RDC ne vend pas beaucoup de choses à l’extérieur. Donc, les solutions aussi bien qu’on peut faire le contrôle, mais les solutions sont la relance de ce qu’on appelle l’investissement, la relance de l’épargne, la relance de la mobilisation des ressources », a-t-il laissé entendre.
Poursuivant, il a rappelé que la plupart des ressources aujourd’hui viennent des aides de la coopération et des appuis budgétaires qui viennent du fond monétaire et de la banque mondiale.
Mais, cela ne peut pas suffire à financer l’économie. Il faudra absolument qu’on envisage de nouvelles politiques qui vont dans le sens d’investir, de relancer la production aussi bien à l’interne qu’à l’externe pour secréter de nouvelles recettes qui peuvent permettre à l’économie de supporter le poids de tout ce qu’il y a comme dépense, a indiqué cet analyste, ajoutant que la plupart de dépenses aujourd’hui, ce sont des dépenses à caractère institutionnel, et que le peu d’argent que la RDC puisse avoir, cet argent va dans la gestion des institutions qui avalent une part importante de tout ce qu’il y a comme recette de l’Etat.
D’après lui, le jour qu’on peut maîtriser les effectifs de tout ce qui a comme rouage dans le recrutement de l’armée et de la police, en ce moment-là, on peut penser que le pays peut renaitre de ses cendres mais tant qu’on
gérera de façon épisodique, on prend des décisions forcément pas calculées, en ce moment-là, on agira sur chaque événement qui va surgir.
In fine, le patron du quotidien La Prospérité pense que les députés et sénateurs ont un rôle important à jouer et en sont pour beaucoup en ce qui concerne la stabilité de l’économie congolaise.
« Ce rôle consiste à contrôler mais aussi à prévenir. Vous savez que les contrôles parlementaires sont devenus inefficaces. On contrôle un ministre la veille, et quand on veut avoir la tête de ce ministre parce qu’il doit être éjecté du gouvernement pour une mauvaise gestion, le lendemain, on se retrouve avec des votes qui sont fantaisistes pour qu’il soit maintenu», a-t-il soulevé.
Avec la prospérité