L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) dénonce le paiement des crédits au-delà des prévisions budgétaires au cours de trois dernières années par le gouvernement congolais.
Dans son rapport de contrôle citoyen de l’exécution des dépenses publiques des secteurs sociaux et productifs pour la période de 2020-2022, publié lundi 01 mai, cette structure fait savoir que ce fait constitue une violation de la loi relative aux finances publiques (Lofip) à ses articles 38,39,40,41,42 notamment le paiement des crédits au-delà des prévisions.
Néanmoins, pour le secteur de l’éducation, les dépenses sont chiffrées à 3.670, 26 millions contre 4.312,68 millions de dollars américains, soit un taux d’exécution de 87 %. Il note par ailleurs que ces deux rubriques ont été exécutées avec des dépassements des crédits alloués.
S’agissant du secteur de santé, les dépenses, pour la période de 2020-2022 s’élèvent à 1.115,80 millions de dollars américains contre des prévisions de l’ordre de 2.036,82 millions de dollars américains soit 54 % de taux de réalisation. La part des dépenses d’investissements est de 23,59% contre 76,42 % de celles des fonctionnements. Il a été constaté le faible taux d’exécution des dépenses d’investissements sur les ressources propres, soit 2,35%
Face à cet état de choses, l’ODEP appelle le gouvernement à prendre des mesures correctives sur l’exécution des dépenses.
Il souligne que le budget général en tant qu’outil principal d’opérationnalisation des différentes actions préconisées par le gouvernement pendant l’exécution des dépenses, le gouvernement et les institutions supérieures de contrôle, (l’inspection générale de finances, la cour des comptes et parlement) devraient veiller à la discipline budgétaire dans le chef de chaque institution ou ministère.
En clair, il s’agit de prendre des mesures susceptibles de contraindre les ordonnateurs, les comptables publiques, les contrôleurs budgétaires et les Sous gestionnaire à dépenser dans les strictes limites des leurs lignes budgétaires.
Dostin Eugène LUANGE