La RDC a produit 115 371 tonnes de cobalt en 2022, soit plus des deux tiers de l’offre mondiale. Kinshasa continuera à dominer le marché à l’avenir, et a donc intérêt à poursuivre ses efforts visant à obtenir une meilleure part du gâteau auprès des groupes étrangers exploitant le minerai.
La RDC devrait représenter 57 % de l’offre mondiale de cobalt provenant des mines en 2030, contre 73 % en 2022. C’est ce que révèle le dernier rapport du Cobalt Institute sur l’état du marché mondial l’année dernière, confirmant également la montée en puissance de l’Indonésie, information rapportée en mars dernier par l’Agence Ecofin.
Selon le document rédigé par Benchmark Mineral Intelligence, l’Indonésie devrait multiplier par 10 sa production alors que celle de la RDC ne devrait augmenter que de deux tiers. En conséquence, la part de la RDC dans la croissance de l’offre mondiale de cobalt devrait être de 44 % sur la période 2022-2030, contre 37 % pour l’Indonésie. Symbole de cette évolution, le pays d’Asie du Sud-Est a produit environ 10 000 tonnes de cobalt en 2022, contre moins de 1 000 tonnes en 2020, devenant le deuxième producteur mondial.
La part du recyclage augmente
En 2022, la production mondiale de cobalt a augmenté de 21 % en glissement annuel pour atteindre 198 000 tonnes. Cette année, l’offre mondiale (y compris le recyclage) dépassera 200 000 tonnes et pourrait doubler en 2030. Une estimation prudente table sur 318 000 tonnes d’ici la fin de la décennie, soit un taux de croissance annuel composé de 6,2 %.
Si le recyclage a représenté seulement 5 % de l’offre en 2022, sa part devrait augmenter pour atteindre 15 % d’ici 2030, sous l’effet du développement des capacités de recyclage et de volumes plus importants de batteries usagées. Les véhicules électriques qui dominent actuellement le marché des batteries, représentent en effet le premier secteur de consommation du cobalt depuis deux ans, atteignant 40 % en 2022, contre 34 % l’année précédente.
DosEco.CD avec l’agence Ecofin