L’homme d’affaires Israélien Dan Gertler et les membres de la plateforme de la société civile « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV), qui tiraient à boulets rouges les activités du groupe Ventora, entrevoient une table ronde à Kinshasa.
Les deux parties sont enfin d’accord pour harmoniser leurs vues sur toutes les préoccupations en suspens sur le dossier Ventora à l’instar de l’accord signé avec le gouvernement congolais.
Dans sa correspondance adressée aux membres du CNPAV, Dan Gertler s’est réjoui de cette opportunité de dialogue. Il a expliqué, de manière laconique, les avantages de cet accord .
« Je me réjouis d’avoir l’occasion de poursuivre les discussions avec vous. Je suis fier de l’accord historique que j’ai conclu avec le Gouvernement démocratiquement élu de la République Démocratique du Congo et de ce qu’il représente. Il s’agit du plus grand transfert volontaire d’actifs jamais réalisé dans l’histoire du continent, qui représente des milliards de dollars et la perspective de nouveaux projets importants de développement et d’infrastructure au bénéfice de la population congolaise», a-t-il écrit.
En marge de cette rencontre, les deux parties sont appelées à dégager un consensus sur le choix du futur médiateur de ces pourparlers. Sur ce, l’homme d’affaires Israélien a préconisé que chaque partie soumette, dans les dix prochains jours, une liste de trois candidats potentiels susceptibles de servir de médiateurs neutres.
« Dès que la question sera réglée à notre satisfaction mutuelle, nous devrions convenir ensemble de l’ordre du jour et fixer immédiatement une date pour la réunion », a-t-il écrit à ces organisations, tout en confirmant qu’il avait donné instruction à son conseiller juridique de « retirer les procédures judiciaires mentionnées en guise de geste de bonne volonté, bien qu’elles aient été bien fondées en fait et en droit».
Le gouvernement et le Groupe Ventora ont conclu en février 2022 un accord à l’amiable permettant à l’État congolais de récupérer des actifs miniers et pétroliers estimés à 2 milliards de dollars.
Une cohorte de structures de la société civile avait salué la signature de cet accord, mais tout en exigeant la publication de ses différentes annexes.
Dostin Eugène LUANGE