« Depuis mon accession à la tête du pays, je me suis rendu compte que ce partenariat n’était ni profitable à la République démocratique du Congo ni profitable à la Chine », telle est la substance de la communication du Président de la République, Félix Tshisekedi, faite le dimanche 28 mai sur le contrat controversé Sicomines.
Intervenant devant la presse nationale en Chine, le Président congolais a fait un distinguo qui existe dans la perception de gains par les entreprises chinoises et l’Etat chinois.
« C’est vrai qu’il y a le rapport général de l’IGF qui dit qu’il y avait beaucoup plus de gains par rapport aux entreprises chinoises que la RDC. Pas à la Chine, à l’État Chinois et je me disais qu’il y à quelque chose qui ne sonne pas très bien. Il y a d’un côté les entreprises chinoises et de l’autre côté il y a l’Etat Chinois. Des moyens qui ne retombent peut-être pas sur la Chine et de l’autre côté, la RDC n’a rien », a expliqué Félix Tshisekedi.
Dans la foulée, il a affirmé sa détermination de laver l’image de la Chine, qui selon lui, était déjà écornée en République démocratique du Congo au regard des révélations faites par l’inspection générale des finances sur la dite convention.
« Je disais à mes amis chinois : écoutez, je suis votre meilleur allié dans le sens de laver votre image. L’image de la Chine, vous êtes congolais comme moi, vous savez qu’elle a été écornée en République démocratique du Congo. On tournait les produits chinois en dérision et la Chine n’était pas considérée dans l’ampleur qu’elle a dans le rayonnement du monde des affaires. C’est ça qui m’avait poussé à le remettre en cause », a-t-il déduit.
Signé sous la présidence de Joseph Kabila, le contrat Sicomines prévoyait plus de 6 milliards de dollars d’investissements chinois en échange d’accès aux mines de cobalt et de cuivre. Quinze ans après, les résultats attendus n’ont pas été au rendez-vous. Les autorités congolaises veulent donc renégocier.
Dostin Eugène LUANGE