Le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) a conclu mercredi 29 juin 2023, la quatrième revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la RDC approuvé le 15 juillet 2021.
C’est ce que rapporte un communiqué de cette institution de Bretton Woods, consulté par DosECo.cd.
En effet, l’achèvement de cette 4ème revue a permis un décaissement immédiat équivalent à 152,3 millions de DTS (environ 203,3 millions de dollars) pour soutenir les besoins de la balance des paiements. Ce qui porte le total des décaissements à ce jour à 761,5 millions de DTS (environ 1 017 millions de dollars).
De l’avis du FMI, les performances macroéconomiques de la RDC font preuve de résilience, nonobstant une incertitude élevée, renforcée par l’escalade du conflit armé dans l’est de la RDC et les élections à venir à la fin de 2023.
« La croissance du PIB réel est estimée à 8,9 % en 2022, soutenue par une production minière plus élevée que prévu, qui a également entraîné une augmentation significative des recettes. L’inflation a atteint 13 % à la fin de 2022, alimentée par les pressions sur les dépenses et la dépréciation du taux de change connexe, et ce malgré une baisse des prix à l’importation », lit-on dans le communiqué.
La même source fait savoir que le déficit de la balance des transactions courantes s’est creusé pour atteindre 5,3 % du PIB, la croissance plus forte des exportations n’ayant que partiellement compensé l’augmentation des importations et la détérioration du compte des services.
À la fin de 2022, les réserves internationales brutes ont atteint 4,5 milliards de dollars (environ deux mois d’importations). Le déficit budgétaire intérieur à la fin de 2022 est estimé à 1,2 % du PIB, conformément aux engagements du programme, bien que la taille et la composition des dépenses soient différentes, principalement en raison de l’augmentation des dépenses exceptionnelles liées à la sécurité, compte tenu de la marge de manœuvre budgétaire créée par l’augmentation des recettes.
L’exécution budgétaire jusqu’en mai 2023 révèle que les dépenses exceptionnelles demeurent élevées et que les autres dépenses sont sous-exécutées, dans un contexte de baisse des recettes.
Dostin Eugène LUANGE