63 ans après l’instauration du courant Libéral en République démocratique du Congo – qui, à ce jour, frêne la production agricole et industrielle-, l’Observatoire de la Dépense publique (ODEP) préconise le basculement vers le courant économique radical.
Dans un rapport publié vendredi intitulé « Cherté de la vie et baisse du pouvoir d’achat de la population : les explications de l’ODEP », cette structure balaye d’un revers de main les allégations des membres du comité de conjoncture économique qui pensent que la détérioration du pouvoir d’achat de tous les congolais serait la résultante de la guerre russo-ukrainienne.
De l’avis de l’ODEP, cette détérioration est le corollaire de la faible production des congolais, qui est due à l’inspiration théorique des politiques publiques de la RDC depuis 63 ans. Selon le courant libéral, les pays du tiers monde néo colonisés doivent se plier à une division internationale du travail qui leur est imposée. Ces derniers doivent aussi se spécialiser dans le respect des dotations des facteurs, d’où la nécessité du Commerce international.
Le Professeur Florimond Muteba, président du conseil d’administration de l’ODEP explique que ce courant prône le primat de l’extraversion de l’économie comme il en est le cas avec celle de la RDC. D’où, la nécessité de repenser le modèle théorique.
Quant au courant radical qu’il veut de tout son vœu, l’ODEP indique qu’il permettra au gouvernement de construire le développement endogène pour gagner le combat de la 2ème indépendance.
« Pour ce courant de pensée, le sous-développement est un processus de dépendance et de désintégration des structures. Ses indicateurs sont la pauvreté absolue, les multiples déséquilibres et inégalités, se traduisant sur le plan : Politique : par l’oppression externe et interne ; Économique : par l’exploitation impérialiste et Culturel : par l’aliénation », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « Pour ce courant de pensée économique, le développement consiste en l’éradication de la pauvreté absolue, la satisfaction des besoins fondamentaux, l’intégration, la libération, la redistribution, la décentralisation du pouvoir ».
Pour construire le développement endogène, l’ODEP met en relief une kyrielle d’assertions. Grosso modo, il insiste sur l’abandon de la production de luxe pour le marché local et à l’exportation fondée sur la reproduction d’une force de travail bon marché ; le contrôle national de l’exploitation des ressources naturelles et les emprunts éventuels à la technologie.
Dostin Eugène LUANGE