Suite à la préservation de la stabilité macroéconomique et la mise en œuvre continue des réformes dans le secteur financier, le paysage financier congolais a connu une amélioration significative marquée par le nombre d’institutions évoluant dans le secteur financier qui est passé de 175 en 2009 à 287 en 2022.
Cet état des lieux a été fait par le ministre des finances, Nicolas Kazadi, au cours de la 104 ème réunion du Conseil des Ministres. Parmi les réformes amorcées figurent notamment la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat, la création de la monnaie électronique, la digitalisation des paiements des droits dus à l’Etat et la libération du secteur des assurances.
Ces réformes ont fait que le nombre de comptes atteigne 2,5 millions en 2022 contre 1 million en 2009. En dépit de cette évolution positive, note l’argentier national, le niveau d’inclusion financière reste relativement faible.
Le taux d’inclusion financière s’est situé à 38,5% en 2022 contre une moyenne en Afrique subsaharienne de 55%. L’accessibilité des populations aux services financiers, mesurée à partir du nombre de points de service, est de 2,2 points de service par 10.000 adultes.
Face à la nécessité de renforcer le caractère inclusif de la croissance économique de la RDC, le Programme économique du Gouvernement, soutenu par la Facilité Élargie de Crédit du Fonds Monétaire International (FMI), a prévu l’élaboration de la Stratégie nationale d’inclusion financière.
Celle-ci est une feuille de route, agréée par l’ensemble des prenantes de l’écosystème financier congolais, indiquant les actions à mettre en œuvre, de 2023 à 2028, pour accélérer le niveau d’inclusion financière de notre pays.
La vision à l’horizon 2028 est d’améliorer l’accès aux produits et services financiers formels, abordables et adaptés ainsi que leur usage par la majorité de la population et des entreprises, particulièrement des MPME et ce, de manière socialement responsable.
Elle est en phase avec le Programme économique du Gouvernement qui vise notamment la consolidation de la stabilité du système financier, le renforcement du capital humain, la croissance inclusive et la réduction de la pauvreté.
Sur le plan quantitatif, l’objectif est d’améliorer significativement le taux
d’inclusion financière pour atteindre 65% en 2028. Dans le même ordre d’idées,
la contribution du secteur des assurances à l’économie devrait atteindre 3 % en
2028 contre un niveau de 0,46 à ce jour.
Dostin Eugène LUANGE