Le Gouvernement congolais est appelé à dédolariser le circuit de la dépense publique et le commerce pour éviter le contraste avec les différents taux de change appliqués au pays.
Cette demande est formulée par le Centre de recherches en finances publiques et développement local (CREFDL), dans son communiqué de presse publié le 18 juillet 2023.
Dans une mini-enquête réalisée très récemment, cette structure révèle qu’environ dix taux de change sont appliqués actuellement, en violation du taux budgétaire, censé réglementer le marché en RDC.
Pour étayer son argumentaire, CREFDL
brandit l’échantillon de quelques entreprises à l’instar de la Direction générale des impôts (DGI) et du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) qui rémunèrent les agents aux taux de change de 2015. Cela étant, cette situation constitue un manque à gagner pour les salariés de la fonction publique qui perdent entre 10% et 13% de leur pouvoir d’achat en six mois.
De ce fait, il invite également le gouvernement à uniformiser le taux de change applicable aux salaires des agents publics et autres opérations monétaires en RDC et à procéder à la fermeture des bureaux de change clandestins, non certifiés par la Banque Centrale du Congo.
De son avis, les nouvelles mesures prises par le Gouvernement dans le cadre de la lutte contre la spéculation du taux de change ne pourront avoir un impact positif dès lors que des enquêtes sérieuses sont menées et que les auteurs sont réprimés conformément à la loi.
Dostin Eugène LUANGE